Rassemblement propalestinien à l’université Paris 8 : qui se cache derrière l’organisation de l’évènement ?
Lors d’une manifestation en soutien à la Palestine organisée la semaine dernière à l’université Paris 8, des participants ont fait l’apologie du terrorisme. A la question lancée par une intervenante "Condamnez-vous le 7-Octobre ?", la foule d’étudiants a scandé en cœur un "non". Et parmi les invités attendus, il y avait Georges Ibrahim Abdhallah, condamné pour terrorisme et sorti de prison.
Le gouvernement a promis, ce mercredi 22 octobre, d'agir avec fermeté après un rassemblement à Paris 8 la semaine dernière ayant fait l'apologie du Hamas et du massacre du 7 octobre 2023, une nouvelle manifestation d'antisémitisme dans une université depuis la rentrée. Parmi les organisateurs, on pouvait retrouver la Fédération syndicale étudiante, un syndicat d’extrême gauche, ou encore le Poing Levé, un collectif de militants du parti Révolution permanente.
Ces deux associations étudiantes ont profité de leur implantation dans les facultés selon Yossef Murciano, président de l’Union des étudiants juifs de France. "Le FSE et le Poing Levé, ce sont des syndicats qui utilisent le conflit israélo-palestinien dans les universités pour recruter les étudiants les plus radiaux pour grossir leurs rangs", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1.
Un climat anxiogène à l’université
Ces organisations d’extrême gauche seraient particulièrement bien implantées au sein de l’université. A l’entrée de la faculté, un stand avec un drapeau palestinien accueille les étudiants et les employés.
Certains dénoncent un climat de plus en plus anxiogène, comme une salariée de l’université interrogée par Europe 1. "C’est vrai que ça met un climat insécurisant pour tout le monde. Ce n’est pas la première fois, c’est déjà arrivé, on sait qu’il y a des inscriptions souvent qui ne sont pas très correctes", a rapporté celle qui préfère rester anonyme. L’employée explique avoir notamment vu des graffitis problématiques et regrette des blocus incessants. La majorité des étudiants rencontrés partagent d’ailleurs ce sentiment.