«Qu'ils nous fichent la paix» : à Béziers, la vive confrontation entre les pro et les anti-crèche
Comme chaque année, le maire de Béziers a installé dans la cour de l'hôtel de ville, une crèche de Noël, provoquant l'ire de la gauche locale. Mais, du côté des Biterrois, pas question de toucher à cette tradition, plus culturelle que cultuelle.
C'est une polémique récurrente. Comme chaque année, le maire de Béziers Robert Menard a installé une crèche de Noël dans la cour de l'hôtel de ville, provoquant la colère de la gauche locale. C'est devant les santons et les rois mages que Manuella vient innocemment se recueillir en cette fin d'après-midi. Sauf qu'au bout de quelques secondes, elle est prise à partie par un opposant à cette crèche.
"Il nous dit qu'on est trois vieilles catholiques... Il cherche l'affrontement, mais avec ce genre de personne, au bout d'un moment on arrête de parler", confie-t-elle au micro d'Europe 1. "On n'a qu'à enlever les crèches et on va en pèlerinage à la Mecque tous les ans", ironise-t-elle.
"Gardons notre identité"
C'est justement ce deux poids deux mesure qui ulcère Sophie . "Ils ne disent rien quand certaines viennent à la mairie avec le voile. Si la crèche les gêne, ils n'ont qu'à pas venir", juge-t-elle. Car cette crèche est davantage culturelle que cultuelle insiste Joëlle, qui a également fait le déplacement pour l'apercevoir.
"Gardons notre Noël, nos fêtes de Pâques, nos clochers et nos églises, donc notre identité. Moi, ces manifestations me saoulent. Qu'ils nous fichent la paix et nous laisse vivre notre religion et notre culture", demande la retraitée.
Des manifestations dont la portée reste très limitée ici, ils n'étaient qu'une petite centaine mobilisés contre cette crèche ce week-end.