La veuve de l'un des terroristes du Bataclan a été rapatriée en France et placée en détention provisoire (Illustration). 2:09
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David Montagné, édité par Gauthier Delomez
Alors que la CEDH a condamné mercredi la France pour ne pas avoir suffisamment étudié les demandes de rapatriement de familles de djihadistes en Syrie, 35 mineurs et 16 femmes ont été autorisés en juillet dernier à regagner le territoire français. C'est le cas de Kahina, veuve de l'un des terroristes du Bataclan, dont Europe 1 dresse le profil.

"Il incombe au gouvernement français de reprendre l'examen des demandes des requérants dans les plus brefs délais", a écrit la Cour européenne des droits de l'Homme qui a condamné la France ce mercredi. Si l'État a longtemps refusé de faire revenir les proches d'islamistes qui ont choisi de quitter le pays, en juillet dernier, 35 mineurs et 16 femmes ont été autorisés à regagner le sol français. C'est le cas de la veuve de Samy Amimour, l'un des trois kamikazes de l'attentat du Bataclan en novembre 2015.

Le service police-justice d'Europe 1 a eu confirmation de cette information, et peut dresser le profil de cette femme. Prénommée Kahina et âgée de 25 ans, elle était partie en Syrie en octobre 2014, trois mois avant les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, début janvier 2015. La jeune femme vivait dans un camp kurde avec ses trois enfants, dont la fille qu'elle a eue avec le terroriste du Bataclan. Celle-ci n'a jamais connu son père puisqu'elle est née après les attentats de novembre 2015.

La jeune femme placée en détention provisoire

Concernant sa personnalité, Europe 1 en a appris beaucoup par l'ordonnance qui avait renvoyé les terroristes devant la cour d'assises en décembre 2014. La jeune femme avait envoyé une vidéo à la sœur de Samy Amimour dans laquelle elle menaçait de venir en France pour "égorger les mécréants". Plus tard, elle est apparue sur une photo avec une kalachnikov. Puis, en 2015, elle a menacé de mort l'une de ses anciennes amies qui avait cesser de porter le voile. Enfin, Kahina a écrit avoir encouragé son mari pour la commission des attentats. Elle se disait fière de lui.

À son arrivée en France en juillet dernier, la jeune femme a été séparée de ses trois enfants et placée en détention provisoire. Elle a été présentée à un juge d'instruction et mise en examen pour association de malfaiteurs terroristes.