Père Hamel 1:13
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Océane Théard avec AFP , modifié à
Le procès de l’assassinat du père Hamel s'est ouvert ce lundi. Ce prêtre avait été assassiné en pleine messe par deux assaillants djihadistes le 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray. Trois membres de leur entourage, amical et familial, comparaissent devant la Cour d’assises spéciale de Paris.

Le procès de l'assassinat du père Hamel en l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray a débuté lundi à Paris avec l'interrogatoire d'un accusé qui redoute d'endosser "un costume trop grand" pour lui et devant des victimes qui exigent de "comprendre" ce qui a mené à l'attentat. Les deux jeunes djihadistes qui ont donné la mort au prêtre le 26 juillet 2016, Adel Kermiche et Abdel-Malik Petitjean, avaient été tués par la police à leur sortie de la petite église de la banlieue de Rouen.

"Nous avions des mode de vie opposés"

Hier, les personnalités de deux des trois accusés ont été longuement étudiées, notamment celle de Farid Khelil, le cousin d’Abdel-Malik Petitjean, l’un des deux assaillants.  "Nous n’étions pas proche avec mon cousin nous nous sommes perdus de vue pendant l’enfance", se défend Farid Khelil, pull gris et cheveux bruns bouclés ramenés en catogan.

Cela n’empêchera pas les deux hommes de se retrouver près de trente ans plus tard. Farid Khelil héberge Abdel-Malik Petitjean en mai 2016 chez lui à Nancy, deux mois avant l’attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray. Musulman pratiquant, très pieux, parlant arabe, ce cousin veut lui apprendre à bien faire sa prière. "Mais nous avions des modes de vie opposés", poursuit l’accusé.

"Ce dossier est trop gros pour moi"

Le trentenaire, ex-chauffeur routier, mène une vie "libre, débridée", avec beaucoup de cannabis et de petites amies. Farid Khelil veut surtout briser l’image d’un membre actif de la djihadosphère. "Ce dossier est trop gros pour moi, ce costume est trop lourd pour moi", souffle-t-il face à la Cour.