Me Dominique Boh-Petit (au centre) est l'une des avocates des familles de victimes. 1:00
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Saolmé Legrand, édité par A.H. , modifié à
Le témoignage d'Henri Leclaire, mercredi devant les Assises de la Moselle, a bouleversé les familles des victimes. Me Boh-Petit se demande même si l'"on passe à côté de quelque chose".

Le procès de Francis Heaulme a commencé il y a dix jours devant les Assises de la Moselle, mais la quête de vérité n'avance pas. Mercredi, l'audience a été intense. Plusieurs témoins, portant de lourdes charges contre Francis Heaulme pour le meurtres des deux petits garçons, à Montigny-lès-Metz, se sont succédé à la barre.

"Et là, Henri Leclaire…". Dans la soirée, c'est Henri Leclaire, un temps accusé puis mis hors de cause, qui a été entendu. L'homme a nié jusqu'à sa présence sur place, ce dimanche de septembre 1986, pourtant prouvée. Les familles des victimes sont désemparées. "On était enfin en train de faire le procès de Francis Heaulme. Le témoignage du gendarme Hans, les témoignages des pêcheurs, sont importants par rapport à l'implication de Francis Heaulme dans ce double-meurtre. On en était là. Et là, Henri Leclaire…", indique avec amertume Maître Boh-Petit, l'avocate de Chantal Beining, la mère d'une des petites victimes.

"Est-ce qu'on passe à côté de quelque chose ?". Pour l'avocate, "entendre la relecture des aveux d'Henri Leclaire", mercredi, a été une épreuve "bouleversante". Et les mêmes questions restent sans réponse. "Je me dis : est-ce qu'on passe vraiment à côté de quelque chose ?", glisse Me Boh-Petit, au micro d'Europe 1. Si les difficultés s'amoncellent, l'espoir d'obtenir la vérité lors de ce cinquième procès résiste. "Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce procès. Mais il reste encore quelques jours, sait-on jamais…"