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Hélène Terzian, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Alors que le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé une prime de 1.500 euros pour les personnels d'Ehpad où l'épidémie aura été la plus forte, le président de l'association des médecins coordonateurs dans les Ehpad d'Alsance, le docteur Pascal Mayvaert, considère que cette aide "ne résout pas les problèmes de la sous-rémunération des personnes soignants en Ehpad".
TÉMOIGNAGE

"Merci, mais ça ne suffit pas." Voilà le sentiment du docteur Pascal Mayvaert, président de l'association des médecins coordonateurs dans les Ehpad d'Alsace, à la suite du point presse organisé jeudi par le Premier ministre et le ministre de la Santé, Olivier Véran. Ce dernier a annoncé une aide "exceptionnelle" de 475 millions d'euros pour les établissements pour personnes âgées, quel que soit leur statut. Une aide assortie d'une prime  de 1.500 euros  pour tous les personnels des Ehpad des 33 départements "où l'épidémie aura été la plus forte", et de 1.000 euros pour les autres.

"Ça ne résout pas les problèmes de sous-rémunération"

Cette mesure, réclamée jusqu'ici par l'association des directeurs de maisons de retraite, l'AD-PA, et le syndicat Synerpa, n'est néanmoins pas suffisante, insiste le docteur Pascal Mayvaert. "C'est une reconnaissance de la nation aux personnels des Ehpad", concède-t-il. "Mais une prime c'est quelque chose d'instantané, ça ne résout pas les problèmes de la sous-rémunération des personnels soignants en Ehpad qui ne sont pas du tout rémunérés au même niveau que le personnel hospitalier en milieu sanitaire".

Olivier Véran a précisé que cette prime "sera versée dans les prochaines semaines et sera défiscalisée". Une prime similaire sera versée aux soignants travaillant dans les "établissements chargés du handicap", a ajouté le ministre. Cette reconnaissance financière généralisée et tant attendue devrait bénéficier au total à 380 000 salariés. Des personnes "en première ligne, souvent démunies, avec une charge de travail phénoménale", abonde le président d'association. Selon lui, ces personnels soignants, "d'une manière générale, attendent plus".