L'originalité aujourd'hui c'est de naître un week-end, lors des mois creux (décembre, février, mars...). 1:45
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Anne Legall, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Au cours du précédent siècle, la saisonnalité des naissances s'est complètement inversée, passant de l'hiver à l'été. Un changement qui s'explique par plusieurs évolutions, notamment la démocratisation des vacances et la perte d'influence de l'Église dans la société. 

Vous ne le savez peut-être pas, mais ce mercredi 23 septembre marque le 265ème jour après la Saint-Sylvestre. Une date connue pour être un pic de naissances dans l'année, puisque qu'elle correspond au temps moyen de gestation. Mais au-delà de ce pic, il naît désormais plus de bébés en hiver qu'en été. Une saisonnalité qui s'est totalement inversée en l'espace d'un siècle : à l'époque, il y a avait jusqu'à 10% de naissances supplémentaires aux mois de février et mars par rapport à l'été.

Une évolution au cours du dernier siècle

Pourquoi ? Tout simplement à cause des fêtes religieuses qui influençaient les périodes de conception. Découragées pendant le carême, les relations sexuelles reprenaient de plus belle après. D'où le pic de naissances en hiver, et le creux en automne... soit neuf mois plus tard. Mais à partir de 1945, et jusque dans les années 1980, les choses changent : avec les congés d'été plus fréquents (et plus propices au rapprochement des couples) le pic se déplace au printemps. 

Le mois de juillet, la nouvelle tendance

Et depuis quelques années, la nouvelle tendance est à la "belle saison, au mois de juillet", indique au micro d'Europe 1 Isabelle Robert-Bobée, cheffe de la Division Enquêtes et études démographiques à l’Insee. L'originalité, aujourd'hui, c'est donc de naître lors des mois creux (décembre, février, mars...) et aussi le week-end. Car avec l'augmentation du nombre de césariennes et d'accouchements programmés, les naissances se font davantage en semaine.