Sarah Ourahmoune 0:40
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Manon Bernard
L'ex-boxeuse professionnelle, médaillée d’argent en boxe anglaise aux Jeux Olympiques de Rio, a déclaré que les annonces sur le sport par Emmanuel Macron, mardi, sont "une bonne nouvelle pour le secteur sportif". Pour Sarah Ourahmoune, vice-présidente du Comité national olympique, elles permettront notamment de remonter le moral aux bénévoles, dans les clubs.

Le président Macron a annoncé, mardi soir, des mesures pour soutenir le secteur sportif face à l'épidémie de coronavirus. Une enveloppe de 400 millions d'euros a ainsi été promise au secteur sportif ainsi qu'un fonds de compensation pour aider les clubs face aux pertes qu'ils ont subies. Le président de la République a également annoncé la création d'un pass sport en 2021 pour financer, à hauteur de 50 euros par enfant, l'adhésion à un club et l'achat d'équipements pour les jeunes. L'ex-boxeuse professionnelle et médaillée d’argent en boxe anglaise aux Jeux Olympiques de Rio, Sarah Ourahmoune, était l'invitée de la matinale d'Europe 1, mercredi matin, pour réagir à ces annonces. Pour elle, la prise de parole d'Emmanuel Macron, alors que le secteur sportif pensait être "oublié" et ne pas être "reconnu à sa juste valeur", est une "bonne nouvelle". 

"Ne pas faire une jeunesse sacrifiée"

L'ex-boxeuse, et vice-présidente du Comité national olympique, a d'abord salué l'annonce de la réouverture des clubs sportifs pour les jeunes dès le début du mois de décembre. "Alors avec le Comité olympique, c'était l'objectif qu'on s'était fixé dans les clubs, parce que fermer les portes des clubs de sport aux jeunes, c'est briser les rêves de sport. C'est bloqué un peu tout, tout ce qui a trait à l'éducation, au lien social, au fait de les aider à grandir et à s'émanciper. C'était important pour nous de ne pas faire de notre jeunesse une jeunesse sacrifiée", explique-t-elle. 

Une perte de 40% des licenciés 

Pour Sarah Ourahmoune, toutes ces annonces sont très importantes pour les clubs. Economiquement, bien sûr, mais aussi pour remonter le moral des équipes, fatiguées par ce second confinement. La situation est compliquée d'après elle, puisque ces clubs ont perdu "40% des licenciés". Conséquences : ils doivent "se séparer d'entraîneurs qui sont très souvent auto-entrepreneurs" et faire face à des équipes de bénévoles qui baissent les bras.

"C'est un climat assez anxiogène et d'une manière générale, nous avons du mal à mobiliser les gens sur leur temps personnel pour venir au club aider. Souvent, les gens le font avec plaisir. Mais c'est vrai qu'avec tout le contexte, on a de moins en moins de bénévoles dans les clubs", raconte-t-elle.

Pour Sarah Oumahroune, les annonces présidentielles sont donc encourageantes, mais elle n'oublie pas qu'il faudra tout de même encore un peu patienter pour que les spectateurs reviennent dans les stades. Ce ne sera pas avant le mois de janvier, a décidé Emmanuel Macron.