Policiers tués à Magnanville : les gardes à vue des deux hommes interpellés mardi ont été levées

Les deux personnes avaient été interpellées mardi. Photo d'archives.
Les deux personnes avaient été interpellées mardi. Photo d'archives. © MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
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Pierre de Cossette avec AFP, édité par Antoine Terrel , modifié à
Les enquêteurs cherchaient à vérifier si ces deux suspects âgés de 23 et 36 ans avaient pu renseigner le tueur Larossi Abballa sur ses futures victimes.

Les gardes à vue des deux hommes interpellés mardi matin dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat djihadiste d'un policier et de sa compagne à Magnanville en 2016, ont été levées jeudi soir, a appris Europe 1 de source judiciaire. 

Deux hommes âgés de 23 et 36 ans. Les enquêteurs de la sous-direction de l'antiterrorisme (Sdat) cherchaient à vérifier si ces deux suspects âgés de 23 et 36 ans et résidant dans les environs des Mureaux, dans les Yvelines, avaient pu renseigner le tueur Larossi Abballa sur ses futures victimes, avait alors indiqué une source proche de l'enquête.

L'officier de police Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant adjoint du commissariat des Mureaux, et sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, avaient été assassinés à coups de couteau par Larossi Abballa, 25 ans, qui sera tué dans l'assaut des forces de l'ordre après avoir revendiqué l'attaque au nom du groupe Etat islamique en direct sur les réseaux sociaux.

Trois suspects mis en examen dans ce dossier. Depuis, magistrats et enquêteurs cherchent à comprendre pourquoi ce couple de policiers a été ciblé par Larossi Abballa et qui a pu lui fournir leur adresse. Trois suspects ont déjà été mis en examen dans cette enquête. Condamnés en 2013 aux côtés d'Abballa dans une filière afghano-pakistanaise de recrutement au djihad, Charaf Din Aberouz, 31 ans, et Saad Rajraji, 28 ans, sont soupçonnés d'avoir pu lui apporter un soutien logistique. Mais les enquêteurs n'ont pas retenu leur complicité directe dans l'attaque, et ils ont finalement été relâchés sous contrôle judiciaire.

En revanche, ils pensent avoir identifié un possible "deuxième homme" : Mohamed Aberouz, 24 ans. Ce frère cadet de Charaf Din Aberouz a été mis en examen en décembre 2017 pour "complicité d'assassinats terroristes" et écroué. Une trace de son ADN, objet d'une bataille procédurale et d'experts, a été retrouvée sur l'ordinateur du domicile des victimes, mais le jeune homme conteste toute implication dans l'attentat commis par son ami.

En avril 2018, six personnes dont une policière avaient été placées en garde à vue dans ce dossier avant d'être relâchées "en l'absence d'éléments suffisamment incriminants à ce stade", avait indiqué une source judiciaire.