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Chloé Triomphe, édité par , modifié à
En parallèle de l’enquête judiciaire lancée sur l’assassinat de Samuel Paty, vendredi à Conflans-Sainte-Honorine, le ministère de l’Intérieur a voulu lancer un signal fort en lançant toute une série de perquisitions administratives dans toute la France, ciblant la mouvance islamiste.

Après le choc suscité par l’assassinat, vendredi à Conflans-Sainte-Honorine, de Samuel Paty, professeur d’histoire décapité pour avoir dispensé un cours sur la liberté d’expression, l’exécutif veut frapper fort. Lundi, le ministère de l’Intérieur a ainsi annoncé par la voix de Gérald Darmanin la fermeture de la mosquée de Pantin, qui avait relayé des vidéos condamnant le professeur, et toute une série de perquisitions administratives ont eu lieu partout dans toute la France.

Volonté de déstabiliser les milieux proches de la mouvance islamiste

Une quarantaine d'opérations ont ainsi été menées lundi dans douze départements, dont une grande partie en Ile-de-France. Et ces opérations vont se multiplier, indique-t-on dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, qui assume sa volonté de déstabiliser et harceler les milieux proches de la mouvance islamiste.

Concrètement, ce sont à la fois des personnes fichées pour leur radicalisation, mais également des associations ou des groupements de personnes évoluant dans le même courant de pensée, qui sont visés. C'est exactement ce qui avait été fait après attentats de 2015.

BarakaCity et le CCIF dans le viseur

Parallèlement, les autorités ont aussi annoncé des dissolutions d'associations, ce que ces dernières dénoncent comme une intimidation. Une cinquantaine ont été recensées, comme Barakacity, association islamiste à but non lucratif, mais aussi le CCIF, Collectif contre l'islamophobie en France.

Enfin c'est dans cette même dynamique que Gerald Darmanin a décidé lundi la fermeture de la mosquée de Pantin, qui avait relayé sur sa page Facebook une vidéo dénonçant le cours de Samuel Paty.