Quinze personnes sont en garde à vue, dont quatre collégiens (photo d'illustration). 1:34
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Gwladys Laffitte , modifié à
Quinze personnes, dont quatre collégiens, sont en garde à vue lundi, dans l'enquête sur la mort du professeur retrouvé décapité à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Parmi eux figure un homme déjà condamné pour des faits de terrorisme. 

L'enquête progresse, trois jours après le drame. Quinze personnes, dont quatre collégiens, sont en garde à vue dans l'enquête sur l'assassinat d'un professeur à Conflans-Sainte-Honorine. Samuel Paty, 47 ans, a été tué pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe. 

Un homme déjà condamné pour terrorisme en garde à vue

Une question est centrale : le tueur a-t-il bénéficié de complicités ? Et à quel degré ? Parmi les nouveaux individus placés en garde à vue lundi figure une personne qui "a déjà été condamnée pour des faits de terrorisme et qui déclare spontanément avoir été en lien avec l'auteur quelques temps avant les faits". Mais à ce stade, on ne sait pas exactement quel rôle elle a joué. Les enquêteurs cherchent aussi à établir si le terroriste a bénéficié d'une aide financière. 

Selon les derniers éléments de l'enquête, le suspect, âgé de 18 ans et qui n'était pas scolarisé dans l'établissement, aurait distribué de l'argent, au moins 300 euros en liquide à des collégiens pour obtenir des informations sur sa cible. Les enquêteurs tentent de déterminer le rôle de chacun des quatre collégiens en garde à vue. Selon les premiers éléments de l'enquête il s'agirait de l'argent du terroriste, reste à savoir comment il se l'est procuré. 

Un échange téléphonique avec un parent d'élève

Quant à l'attaque, elle était vraisemblablement préméditée, mais depuis quand ?  Les proches du tueur semblent en tous cas ignorer sa radicalisation, mais ils évoquent l'obsession du terroriste, dans les jours précédant l'attaque, pour les vidéos de ce père de famille et du militant islamiste qui appelaient à se mobiliser contre l'enseignant, après un cours sur la liberté d'expression. L'une de ces vidéos a même été relayée sur le compte Twitter du tueur.

Il a aussi contacté le père, qui avait donné son numéro dans l'un des enregistrements. Une prise de contact établie par les enquêteurs, sans que pour le moment on ne connaisse ni la teneur, ni l'intensité de leur échange, et surtout si le terroriste avait fait part de son projet à son interlocuteur.