Perpignan : "Marie Bonheur" retrouve peu à peu son identité

  • Copié
, modifié à
Plusieurs anciens voisins de "Marie Bonheur" ont répondu à l'appel à témoins, permettant ainsi de retrouver son logement.

Elle avait lancé début septembre un appel à témoins afin de retrouver son identité perdue. Une initiative qui s'est révélée payante. Le logement de "Marie Bonheur" (le nom qu'elle s'est choisie depuis qu'elle a perdue totalement la mémoire) a en effet été découvert grâce aux indications de ses anciens voisins à Perpignan, a rapporté dimanche France Bleu. Ils habitent tous une impasse située dans le quartier de la gare, celui-là même où elle a été découverte en février dernier couverte d'ecchymoses. À en croire ces témoins, "Marie Bonheur" vivait dans leur rue, dans un logement situé au deuxième étage d'une résidence. Les clefs retrouvées sur la dame âgée ont corroboré leurs dires puisqu'elles ont permis d'ouvrir l'appartement en question.

"J'ai dû tomber dans un piège". Mais la vraie identité de "Marie Bonheur" n'a pas pour autant été révélée publiquement. Il s'agit en effet pour les personnes qui la connaissent de lui faire redécouvrir son passé en douceur. Au micro d'Europe 1, le 11 septembre dernier, cette septuagénaire avait confié "avoir peur de découvrir quelque chose qui a dû (lui) faire du mal, quelque chose de très violent". "J'ai dû tomber dans un piège. Je pense que j'ai dû connaître l'enfermement. Derrière moi, il n'y a pas grand-chose. Il y a des bribes mais qu'est-ce qu'on peut faire avec des bribes, des fragments ? On ne peut pas faire grand-chose", avait-elle aussi expliqué. 

Son objectif, retrouver une existence juridique. L'objectif de l'appel à témoins était de retrouver non seulement son passé, mais aussi une existence juridique. Sans identité, elle ne pouvait pas avoir de revenus, pas d'accès à un logement ou pas d'aide juridictionnelle. Depuis février, elle était hébergée dans un établissement pour personnes âgées.