Retrouvée couverte de bleus et amnésique, Marie Bonheur "a peur de découvrir quelque chose de violent" dans ses souvenirs

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Benjamin Peter, édité par Grégoire Duhourcau , modifié à
Marie Bonheur, retrouvée couverte de bleus à Perpignan en février, est amnésique. Pour tenter de retrouver qui elle est, elle a lancé un appel à témoin. Elle raconte son histoire au micro d'Europe 1.

Elle a choisi de se faire appeler Marie Bonheur. Cette septuagénaire, retrouvée couverte de bleus à Perpignan en février dernier, est amnésique. "Au bout de quelques jours, une assistante sociale est venue me voir et m'a demandé de choisir entre trois prénoms parce que je n'avais ni prénom ni nom. J'ai choisi Marie parce que c'est universel et on n'oublie jamais. Et Bonheur, bonheur ça veut tout dire", confie-t-elle dans le journal de Raphaëlle Duchemin et Pierre de Vilno sur Europe 1.

Marie Bonheur : "J'ai dû tomber dans un piège"

"Je crois que j'ai toujours été une personne coquette." Marie Bonheur ajoute avoir "été retrouvée avec des habits masculins", ce qu'elle estime "curieux" : "Ça m'a fait un choc parce que ce n'est pas du tout ma façon de me vêtir. Je crois que j'ai toujours été une personne coquette, qui aime plaire."

"Je pense que j'ai dû connaître l'enfermement." Aujourd'hui, elle n'a toujours aucun souvenir de ce qui a pu lui arriver : "J'ai dû tomber dans un piège. Je pense que j'ai dû connaître l'enfermement. Derrière moi, il n'y a pas grand chose. Il y a des bribes mais qu'est-ce qu'on peut faire avec des bribes, des fragments ? On ne peut pas faire grand chose."

Marie a "peur de découvrir (...) quelque chose de très violent" dans ses souvenirs. Si Marie Bonheur aimerait se souvenir de son passé car "chacun veut savoir qui il est", elle avoue avoir "peur de découvrir quelque chose qui a dû (lui) faire du mal, quelque chose de très violent."

Quelques réminiscences de son enfance. Pour tenter de résoudre le mystère, elle a décidé de lancer un appel à témoin. A part un léger accent du nord-est et quelques réminiscences de son enfance, d'une nounou quand elle était petite ou du parfum de la lavande, c'est le brouillard. Depuis six mois, l'enquête de police n'a rien donné. Elle espère donc que quelqu'un reconnaisse son visage.

Sans identité, pas d'existence juridique. L'objectif est de retrouver non seulement son passé, mais aussi une existence juridique. Aujourd'hui, sans identité, elle ne peut pas avoir de revenus, pas d'accès à un logement ou pas d'aide juridictionnelle. En attendant, elle est hébergée dans un établissement pour personnes âgées.

Vous pouvez contacter le 06.38.13.77.37 ou envoyer un mail à appel.temoin.marie@gmail.com si vous avez des informations concernant cette femme.