Les taxis réclament eux aussi des mesures spécifiques afin de bénéficier d'un accès prioritaire aux stations-service. 1:10
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Margaux Fodéré, édité par Romain Rouillard , modifié à
Frappés de plein fouet par la pénurie de carburants, les taxis se retrouvent pour beaucoup au chômage technique. Interrogé par Europe 1, le président de l'Union nationale des taxis, Rachid Boudjema, dresse une situation critique et réclame un accès prioritaire aux stations-service.

Sans carburant dans les stations-service, difficile pour les taxis d'exercer leur activité. Alors que la CGT de TotalEnergies a annoncé poursuivre le mouvement de grève dans les raffineries jusqu'à mardi, Rachid Boudjema, le président de l'Union nationale des taxis, a réclamé des mesures fortes de la part du gouvernement et notamment un statut de profession prioritaire.

"Le taxi opère aussi des transports qui sont assimilés à de l'urgence. Je parle bien entendu du transport des patients dialysés, des patients en chimiothérapie ou en radiothérapie. Aujourd'hui, on priorise ce genre de transport", souligne Rachid Boudjema. Au micro d'Europe 1, il a demandé au gouvernement le même traitement de faveur.

"Un tri sur les courses"

"Ce que l'on attend du gouvernement, ce sont des mesures claires à destination des préfets de région afin qu'ils ouvrent les accès pour les taxis dans les stations réquisitionnées pour qu'ils puissent, au même titre que les véhicules d'urgence, pouvoir avoir accès à ces stations-service pour faire le plein et opérer les courses nécessaires, d'urgence notamment."

A l'heure actuelle, Rachid Boudjema estime à "environ 30%" le nombre de taxis à l'arrêt et assure que l'Union nationale des taxis, qui compte dans ses rangs 4.000 adhérents, "commence à sélectionner et à opérer un tri sur les courses que l'on doit réaliser". Ce lundi soir, une réunion d'urgence se tenait à Matignon au sujet de cette pénurie