Paris : manifestation contre la hausse des frais universitaires pour les non-Européens

Près de 2.000 personnes ont manifesté dans les rues de Paris.
Près de 2.000 personnes ont manifesté dans les rues de Paris. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
Des milliers d'étudiants ont manifesté jeudi dans les rues de Paris pour protester contre la hausse des frais d'inscription pour les étrangers hors Union européenne. 

Environ 2.000 personnes, étudiants en majorité, ont manifesté jeudi à Paris, pour protester contre la hausse des frais d'inscription pour les étrangers hors Union européenne, annoncée récemment par le gouvernement.

Près de 5.000 personnes selon l'Unef. Le rassemblement, qui devait à l'origine rester statique devant les locaux de Campus France, s'est transformé en manifestation qui a gagné la place de la République puis celle de la Bastille dans le calme, aux cris disparates de "solidarité avec les étrangers" ou "Macron démission". Selon l'Unef, deuxième syndicat étudiant, il y avait 5.000 personnes au pic de la manifestation. 

À partir de la rentrée 2019, les étudiants résidant hors de l'Espace économique européen (EEE) ne paieront plus les mêmes frais d'inscriptions que leurs homologues européens. Ils devront s'acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, contre 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat pour les jeunes Européens. Cette hausse permettra notamment d'augmenter le nombre de bourses ou d'exonérations de droits d'inscriptions, selon le gouvernement.

Certains étudiants ont revêtu des "gilets jaunes". "Avec cette hausse des frais on refuse les étrangers pauvres mais on craint qu'elle soit étendue à l'ensemble des étudiants", a expliqué Emma, étudiante en histoire à Tolbiac et revêtue d'un gilet jaune car "c'est la même colère contre les lois de Macron pour les riches" qui s'exprime.

"Il y a dans les universités une colère légitime et juste qui ne demande qu'à rejoindre le mouvement", a-t-elle dit tandis que des groupes entonnaient dans son dos "Emmanuel Macron président des patrons, on va tout casser chez toi", ou "c'est par la grève, c'est par l'action qu'on obtiendra satisfaction".