Trévise explosion 1280 Carl LABROSSE / AFP 1:37
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Victor Dhollande, édité par Anaïs Huet , modifié à
La solidarité se met en place dans le 9e arrondissement de Paris pour aider les habitants de la rue de Trévise à tourner la page, après l'explosion meurtrière de samedi.
REPORTAGE

Au milieu d'un spectacle de désolation, les habitants de la rue de Trévise, dans le 9e arrondissement de Paris, vivent ces difficiles "jours d'après". La violente explosion survenue samedi a ravagé leur quartier, et a tué quatre personnes, dont deux pompiers qui intervenaient sur la fuite de gaz, à l'origine du sinistre. 

Douze immeubles sont encore fermés, le temps que les pompiers vérifient les fondations de ces bâtiments qui ont bougé avec la déflagration. En attendant de rentrer chez eux, les habitants s'organisent comme ils peuvent.

 

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"J'ai pleuré tout de suite". Pauline est venue récupérer quelques affaires dans son appartement. Depuis la catastrophe, elle dort à l'hôtel, puisque le gaz et l'électricité ne sont toujours pas rétablis dans son immeuble. Mais surtout, le traumatisme est encore trop fort. "Quand je suis rentrée chez moi, j'ai pleuré tout de suite, car j'ai revécu l'explosion qui s'est déroulée devant mes yeux. Mais dès que je fais autre chose, ça va. C'est pour ça que ça va me faire du bien de reprendre le travail lundi. Ça me changera les idées", confie-t-elle au micro d'Europe 1.

Des vêtements et des cartables pour les enfants. Après le dramatique accident, la solidarité se met en place rapidement. Et chacun y va de son petit geste. Comme beaucoup d'habitants du quartier, Arnaud a apporté "une valise pleine de vêtements" à la mairie du 9e arrondissement de Paris. "Ça nous a paru être la moindre des choses", glisse-t-il. De son côté, Christian, bénévole au Lions Club, n'a pas hésité à puiser dans le fond de secours de son association philanthropique. "Ça nous permettra d'agir rapidement, notamment pour les enfants. On pourra leur acheter des cartables par exemple, pour qu'ils puissent reprendre l'école, et le cours de leur vie."

Les pompiers de Paris ont par ailleurs lancé une cagnotte pour soutenir les familles des deux sapeurs-pompiers tués dans l'explosion, Simon Cartannaz et Nathanaël Josselin. Elle a déjà rassemblé plus de 168.000 euros.