"On va bientôt manquer de bonne volonté et de bienveillance" : l'appel de 108 personnalités pour sauver l'hôpital

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108 personnalités interpellent le président Emmanuel Macron pour réclamer un plan d'urgence pour sauver l'hôpital. 

108 personnalités françaises, associées à des représentants de patients, signent une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour réclamer un plan d'urgence pour "sauver l'hôpital". Une tribune publié ce mercredi par le Parisien. 

Parmi les signataires Charlotte Gainsbourg, Véronique Sanson, Vincent Lindon, Florence Foresti, Richard Bohringer, ou encore Thomas Piketty, associés à une quarantaine de représentants de patients. Ils ont tous été confronté à l'hôpital et interpellent le chef de l'Etat pour mettre en place un plan d'urgence. 

"Des gens usés"

Patrick Chêne est lui aussi co-signataire de la tribune. Journaliste, il a été plusieurs fois hospitalisé pour un cancer. "L'hôpital m'a tout apporté ! J'ai vu à quel point on pouvait se réjouir d'avoir l’hôpital public en France. J'ai rencontré des gens qui sont bienveillance totale mais on voit aussi des gens usés, qui quittent le service public", confie le journaliste.

"On va bientôt manquer de bonne volonté et de bienveillance. C'est ce qui fait que quand vous avez un énorme coup dur, vous avez à la fois l'expertise du chirurgien, du professeur mais aussi la bienveillance du personnel soignant. Cela contribue énormément à la guérison lorsqu'on s'occupe de vous comme si vous étiez la personne la plus importante au monde."

"Une situation intenable"

"La situation sur le terrain est devenue réellement intenable : les difficultés d'accès aux soins s'accroissent, la qualité et la sécurité des soins se dégradent et nous observons l'épuisement et l'inquiétude des personnels hospitaliers", écrivent les signataires.

Les personnalités, qui ont été confrontées au monde hospitalier, réclament l'ouverture de lits, l'embauche du "personnel nécessaire", la revalorisation des salaires des personnels. "L'hôpital public a besoin de réformes mais aussi et surtout de moyens pour assurer ses missions dans des conditions acceptables pour les patients et pour les soignants", conclut la lettre.