«On reste vigilant» : avec la reprise du chantier de l'A69, les acteurs du dossier craignent un retour des tensions
Alors que le chantier de l'A69 devrait reprendre à la mi-juin après la décision de la cour administrative d’appel de Toulouse, les ouvriers et autres acteurs du dossier appréhendent déjà les tensions à venir lors du lancement des travaux. Beaucoup se souviennent d'agressions de la part des opposants au projet.
La cour d'appel administrative de Toulouse a autorisé ce 28 mai la reprise du chantier de l'A69. Les travaux devraient ainsi reprendre cet été, à la mi-juin. Mais les acteurs du dossier craignent déjà de nouvelles tensions, car les opposants ont mené à plusieurs reprises ces derniers mois des actions violentes.
"C'est invivable"
Dans le Tarn, ce chef d'entreprise qui souhaite garder l'anonymat est l'un des nombreux sous-traitants du chantier. Durant un week-end il y a plusieurs mois, des opposants s'en sont pris à son matériel. "Ils nous ont saccagés bâtiments, des clôtures arrachées, des vitrines cassées, soit 80.000 euros de casses. Heureusement qu'on avait des vigiles sur place et qu'ils les ont un petit peu arrêtés dans leur course. Sinon, les dégâts auraient pu être beaucoup plus conséquents. La crainte est de les voir revenir redégrader certaines choses", s'inquiète-t-il.
Une crainte partagée par Guy Bousquet, porte-parole d'un collectif favorable à la construction de l'autoroute 69. Il a surtout peur pour les ouvriers qui vont reprendre le travail sur le chantier dans un mois. Une centaine a déjà été agressée. "Des ouvriers qui sont insultés, caillassés, agressés verbalement, physiquement : c'est invivable. Donc, ce qui est regrettable aujourd'hui, c'est que ça rentre presque dans la normalité. Non ce n'est pas normal. Donc, on reste vigilants." Les autorités sont également sur le qui-vive, car une manifestation des opposants est d’ores et déjà prévue en juillet. Elle est considérée à haut risque.