Les artisans crieront leurs difficultés à faire face à la hausse des prix lundi devant le ministère des Finances. 1:29
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Laurent Imbert (à Orliénas)
Hausse de l'énergie et des matières premières... Les artisans-boulangers font partie des plus touchés par la hausse des prix. Ils viendront de toute la France lundi pour manifester devant le ministère des Finances. Parmi eux, Mickaël Michelot, patron d'une boulangerie à Orliénas dans le Rhône, qui ne remplit pas les conditions pour bénéficier du bouclier tarifaire.

Les aides de l'État ne suffisent pas. Les artisans crieront leurs difficultés à faire face à la hausse des prix lundi devant le ministère des Finances. Dans le Rhône, à Orliénas, la seule boulangerie de cette petite ville de 2.500 habitants ne remplit pas les conditions trop strictes pour bénéficier du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement. Le boulanger se prépare donc à venir manifester à Paris.

"Tout a augmenté"

La boulangerie-pâtisserie-épicerie d’Orliénas est située sur la place de l’Église. Sur sa vitrine, les clients peuvent lire des inscriptions sur des affichettes. "On a écrit "artisan en colère, boulanger en colère, hausse de l’énergie, hausse des matières premières" pour surtout justifier l’augmentation de pains, de pâtisseries. Tout a augmenté. Nous on ne demande qu’à bosser, à faire notre boulot et puis il y a cela qui nous tombe dessus, sans vraiment prévenir parce que ça s’est fait très très vite...", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

"C'est la première fois de ma vie que je vais manifester"

Pris à la gorge par la hausse de ses charges, Mickaël Michelot, le boulanger, n’a pas hésité quand il a appris qu’un rassemblement était organisé lundi devant le ministère des Finances. "C’est la première fois de ma vie que je vais manifester. Généralement, on n’a pas le temps mais il faut le faire, il faut y aller. Si on ne se défend pas aujourd’hui, on ne se défendra jamais", indique-t-il avant de poursuivre. "C’est obligé que ce soient des collectifs de boulangeries qui se créent pour nous défendre mais les syndicats, c’est vrai qu’on ne les entend pas beaucoup. Ils sont hors sol en fait, ils ne sont pas là. Par contre sur les réseaux c’est vachement actif. Il y en a qui ont prévu des bus pour monter à Paris."

Mickaël, lui, fera le voyage en train et il espère que les artisans seront nombreux lundi pour se faire entendre par le gouvernement.