Boulanger 1:21
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Margaux Fodéré, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
Près de 42.500 défaillances ont été recensées en 2022, selon la société Altares. Si le nombre de défaillances d’entreprises enregistré reste en dessous des niveaux pré-Covid, ces statistiques de mises en défaut ont accéléré à un rythme record. En particulier chez les artisans et leurs gérants.

2022 a été une année noire pour les entrepreneurs français. 42.500 défaillances ont été recensées l’année dernière, selon la société Altares. Sauvegardes, redressements judiciaires ou liquidations directes… Ces statistiques de mises en défaut restent en dessous des niveaux pré-Covid. Mais elles n’ont jamais autant augmenté sur une année : +50% entre 2021 et 2022.

Cinq métiers particulièrement touchés

Et parmi les secteurs plus touchés, cinq métiers regroupent à eux seuls un cinquième des défauts, explique Thierry Millon, directeur des études de la société Altares. "Les artisans maçons, des boulangeries dont on parle beaucoup actuellement, des cafés, coiffures, mais aussi la restauration. Plus de 90% des entreprises qui sont tombées sont des entreprises de moins de dix salariés".

La restauration en première ligne

Dans la restauration, le nombre de défaillances a même été multiplié par deux en un an et se rapproche des niveaux d’avant crise Covid. "Ces structures-là n’ont pas déposé le bilan avant. Ce sont des structures qui ont été très accompagnées pendant la phase Covid. Et dans le même temps, aujourd’hui leur retour aux affaires est brutal, parce que le client n’est pas au rendez-vous comme ils l’auraient souhaité", note Thierry Million.

Et cette hausse des défaillances ne devrait pas s’arrêter là. Entre la fin du quoiqu’il en coûte, le ralentissement de la consommation et des difficultés financières parfois, pour tous ces artisans et leurs gérants, l’année 2023 risque d’être beaucoup plus compliquée que l’an passé.