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Maximilien Carlier, à Malo-les-Bains, édité par Manon Bernard
Avec des nuages gris dans le ciel, des averses régulières et un imperméable sur le dos, les vacances d’été ne ressemblent pas à celles des autres années dans de nombreuses zones françaises. Et les premières victimes sont les restaurateurs et les cafetiers, déjà touchés par la crise sanitaire. Ils n'en peuvent plus d'attendre leurs clients comme à Malo-les-Bains, près de Dunkerque.
REPORTAGE

Sur la digue, des habitants, équipés pour les averses, bravent le mauvais temps. Coupe-vent, parapluie, pull et écharpe, difficile de se croire au mois de juillet. Depuis le début de l’été, à moins de rejoindre l’arc méditerranée, le soleil se fait plutôt discret en France. Sur le littoral dunkerquois, les restaurateurs et les cafetiers font grises mines. "Même l’après-midi, on voit encore des gens avec des doudounes… Pour un mois de juillet, c’est quasi du jamais-vu", soupire Cassandra, une restauratrice de Malo-les-Bains dépitée par cette météo.

À quelques mètres de là, Alexandre, saisonnier, range la vaisselle de son bar. Il se rappelle, avec un peu de nostalgie, les saisons passées. "Il y a deux ans, il faisait 40°C la semaine, on sortait avec les amis, on travaillait, on avait le beau temps tout le temps", se souvient-il. Ce mois de juillet en est presque déprimant pour lui : "Là, sérieusement, on n’a pas envie de bouger, on a envie de rester chez soi avec ce temps."

Les chiffres d'affaires dégringolent

Conséquence : les terrasses de Malo-les-Bains sont clairsemées. "L’année passée, j’étais complet midi et soir. Il n'y avait pas besoin d’attendre les clients. Cette année, je fais la moitié de réservation", constate Philippe, gérant d’une crêperie bretonne. Le chiffre d’affaires du restaurateur a baissé de moitié par rapport à juillet dernier. "On n’arrive même pas à remplir 40 couverts. En pleine saison, c’est difficile", souffle Philippe.

Et pas de chance, en plus de la météo, va s’ajouter bientôt la problématique du pass sanitaire. Dès le 9 août, seules les personnes complètement vaccinées ou détentrice d’un test PCR ou antigénique de moins de 48 heures pourront s’attabler dans les cafés et restaurants français.