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"Macron, réponds-nous !" : devant toutes les préfectures, ce mardi matin et jusqu'à midi, les paysans font entendre leur détresse et demandent au chef de l'Etat de les défendre contre les maux qui affectent un secteur en crise.
INTERVIEW

Les agriculteurs sont en colère, inquiets pour leur avenir, mal rémunérés et stigmatisés. Ils veulent faire entendre leur détresse, pour la deuxième fois ce mois-ci, et lutter contre leur mauvaise image. Samuel Vandaele​, président des jeunes agriculteurs, à l'origine avec la FNSEA de cet appel à manifester, était l’invité d’Europe 1, mardi matin, pour expliquer les raisons de ce mouvement.

"Personne n’est là pour nous défendre". "On demande une réponse claire au président de la république : est-ce qu’il veut encore des agriculteurs nombreux sur tout le territoire, acteurs de la dynamique de la ruralité ? Ce message, on en a besoin car l’agriculture est attaquée de toutes parts et on a besoin d’un signal du président pour préserver chez nous, sur notre territoire, une alimentation de qualité. Le moral n’est pas bon car il ne se passe pas une journée sans une émission à charge contre nous. Personne n’est là pour nous défendre. C’est au chef de l’Etat de venir nous aider !", estime-t-il, remonté.

Les agriculteurs attendent donc, symboliquement, des mots forts d’Emmanuel Macron, mais pas seulement. Des actes sont attendus, aussi, "notamment sur la transposition européenne. Or, avec certains textes, la France surtranspose…  Sinon, on signe des choses entre agriculteurs, on s’engagea dit qu’on allait produire mieux et finalement, on signe des accords internationaux comme le Ceta, qui est en cours, ou demain peut-être, Mercosur."