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Aurélien Fleurot, Dimitri Vernet avec AFP / Crédit photo : DENIS CHARLET / AFP , modifié à
2.000 propriétaires de voitures Renault, Dacia et Nissan ont déposé une plainte pour "tromperie, mise en danger de la vie d'autrui, escroquerie et pratiques commerciales trompeuses". Les véhicules, fabriqués entre 2012 et 2016, sont victimes d'une surconsommation d'huile qui peut mener à une casse moteur.

Près de 2.000 propriétaires de voitures Renault, Dacia et Nissan déposeront plainte au pénal contre Renault Group et Nissan, lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine), a indiqué vendredi l'avocat des plaignants, confirmant une information du Parisien parue jeudi. La plainte sera déposée pour "tromperie, mise en danger de la vie d'autrui, escroquerie et pratiques commerciales trompeuses", a précisé Me Christophe Lèguevaques à l'AFP.

Surconsommation d'huile

"Aujourd'hui, on est presque 2.000 personnes (1.789). Et comme les inscriptions continuent à courir, on peut être encore plus. Ce n'est plus simplement un face-à-face entre un géant et une personne isolée", a-t-il ajouté. Des voitures équipées de moteurs à essence 1.2 TCE ou DIG-T, fabriqués par Renault entre octobre 2012 et juin 2016, sont victimes d'une surconsommation d'huile qui peut mener à une casse moteur entre 40.000 et 60.000 kilomètres, souvent sur l'autoroute, créant un effet de surprise, selon l'avocat.

"L'un des reproches qu'on fait à Renault, c'est de jouer à la roulette russe avec la sécurité des usagers de la route", accuse-t-il. L'association de consommateurs UFC-Que Choisir avait déjà lancé l'alerte en 2019 sur ces moteurs. Une action collective avait été lancée à partir de janvier 2022.

Les véhicules restent "sûrs et conformes à la réglementation", selon Renault

Depuis, "93% des cas clients identifiés, ayant rencontré une difficulté dans l'utilisation de leur véhicule, équipé d'un moteur 1.2 T produit entre octobre 2012 et juin 2016, ont bénéficié d'une prise en charge", s'est défendu pour sa part un porte-parole de Renault. Le groupe "n'a jamais cessé et continue d'examiner les demandes qui lui sont adressées. Les demandes de participation qui n'ont pu être accueillies ont toutes fait l'objet d'un examen attentif de leurs éléments constitutifs et une réponse a été apportée", a-t-il ajouté, ce que contestent les plaignants.

Selon le groupe Renault, le véhicule reste "sûr et conforme à la réglementation". Produits à Valladolid (Espagne) et Sunderland (Royaume-Uni) à 400.000 exemplaires, les moteurs concernés équipaient toute la gamme de Renault (Clio, Mégane, Kangoo, entre autres) mais aussi des Dacia (Duster, Dokker, Lodgy), le Mercedes Citan ou des Nissan (moteur 1.2 DIG-T pour le Juke, Qashqai 2 et Pulsar). En tout, 133.050 véhicules en ont été équipés en France, selon Renault.