Pompiers coronavirus eaux 1:46
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Arthur Helmbacher, édité par Ugo Pascolo
Les résultats d'analyses des eaux usées dans les premiers lieux testés en Moselle n'ont remonté aucune trace de coronavirus. Mais pour l'ARS et le secteur hospitalier, ces résultats sont une lueur d'espoir en trompe l'œil et tous deux s'attendent à une nouvelle vague épidémique entraînée par les variants. 

Des premiers résultats qui suscitent l'espoir, mais également la méfiance. D'après les tests effectués depuis dimanche par les marins-pompiers de Marseille en Moselle, il n'y a pas de trace du coronavirus dans les eaux usées des premiers lieux testés, en l'occurrence six Ehpad. Une lueur d'espoir dans ce département, où la propagation des variants brésilien et sud-africain continue d'inquiéter les autorités sanitaires et les responsables politiques locaux. Mais cela n'empêche pas l'ARS de rappeler que le variant sud-africain représente 35% des contaminations du département, soit dix fois plus que la moyenne nationale. 

"Quand ça va monter aux urgences, ce sera dans les lits 3-4 jours après" 

Une méfiance également de mise à l'hôpital. La directrice générale du Centre Hospitalier Régional Metz-Thionville, Marie-Odile Saillard, se tient d'ailleurs prête à devoir affronter une nouvelle vague liée aux variants. "Nous ne savons pas exactement combien de temps cela va prendre" pour que des patients atteints d'un variant soient admis à l'hôpital. Car les variants ont changé la donne, pointe la spécialiste. "Avec la souche chinoise, on savait à peu près : quand nos laboratoires détectaient des cas, on avait des patients qui venaient aux urgences huit jours après, et dans les lits [de réanimation] encore huit jours plus tard. Mais visiblement les cadres de référence ont changé."

Actuellement, Marie-Odile Saillard constate que les cas positifs au variant sud-africain remontent dans les laboratoires, mais pas encore au-delà. Mais elle en est persuadée : "quand ça va monter aux urgences, ce sera dans les lits 3-4 jours après."

Des résultats consolidés attendus vendredi

Au total, une vingtaine d'échantillons d'eaux usées ont été prélevés par les marins-pompiers de Marseille dans des Ehpad, des écoles ou au cœur du réseau assainissement. Mais la préfecture de Moselle préfère attendre une nouvelle série de prélèvements pour communiquer les résultats consolidés pour les autres sites. Ceux-ci doivent être connus vendredi.