Mort de deux jeunes à Grenoble : deux policiers menacés portent plainte

Mercredi soir, de nouveaux incidents ont éclaté dans le quartier Mistral, d'où étaient originaires les deux jeunes.
Mercredi soir, de nouveaux incidents ont éclaté dans le quartier Mistral, d'où étaient originaires les deux jeunes. © AFP
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avec AFP , modifié à
Deux policiers accusés d'être impliqués dans le décès de deux jeunes d'une cité de Grenoble dans un accident de scooter ont porté plainte, a indiqué la police. 

Deux policiers menacés sur les réseaux sociaux après le décès de deux jeunes d'une cité de Grenoble dans un accident de scooter alors qu'ils tentaient d'échapper à la police ont déposé plainte, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

"Des messages de menaces visant 2 policiers de @PoliceNat38 circulent sur les réseaux sociaux. Des plaintes ont été déposées par ces policiers injustement accusés d'être impliqués dans les événements tragiques survenus samedi à #Grenoble", a indiqué la police dans un tweet.

"Faites preuve de mesure sur les réseaux sociaux". "La provocation à commettre des crimes et délits est punie par la loi. En relayant les appels à la violence contre des policiers de @PoliceNat38, vous vous exposez à des poursuites judiciaires. Faites preuve de mesure sur les réseaux sociaux", rappelle-t-elle dans un second tweet. Selon une source syndicale, les deux policiers menacés seraient des fonctionnaires de la brigade anticriminalité (BAC) qui n'étaient pas mobilisés le soir de l'accident.

De nouveaux incidents ont éclaté. Mercredi soir, de nouveaux incidents ont éclaté dans le quartier Mistral, d'où étaient originaires Adam et Fatih, les deux jeunes de 17 et 19 ans morts samedi soir après un accident de scooter alors qu'ils étaient poursuivis par un véhicule de la BAC. Plusieurs voitures ont été retournées et incendiées tandis que des pierres et des cocktails molotov ont été lancés depuis les toits des immeubles sur les forces de l'ordre présentes sur place.

Dans l'après-midi, une "marche blanche" silencieuse organisée jusqu'au lieu de l'accident en hommage aux deux adolescents avait rassemblé près de 2.000 personnes dans le calme, derrière la banderole "Adam et Fatih, plus jamais ça!". Leur décès avait déjà entraîné trois nuits consécutives de troubles dans ce quartier sensible avant un retour très relatif au calme mardi.