Montauban : le jeune homme soupçonné des meurtres de sa mère et de sa petite amie mis en examen

Le jeune homme a été mis en examen quelques jours après les faits (photo d'illustration).
Le jeune homme a été mis en examen quelques jours après les faits (photo d'illustration). © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP
Selon le procureur, le garçon de 17 ans, soupçonné d'avoir tué sa mère et sa petite amie, a accusé successivement deux personnes comme étant l'agresseur, qu'il a ensuite disculpées, puis, dans une nouvelle version, une troisième personne. 

Un jeune homme de 17 ans, soupçonné des meurtres de sa mère et de sa petite amie, tuées par arme à feu et arme blanche dans la nuit de mercredi à jeudi à Montauban, a été mis en examen, a annoncé le procureur de la République de Montauban. Dans son communiqué, le procureur Laurent Czernik précise que le jeune homme est poursuivi pour "meurtre sur ascendant et meurtre sur concubin".

Trois versions livrées par le suspect

Selon le procureur, il a accusé successivement deux personnes comme étant l'agresseur, qu'il a ensuite disculpées, puis, dans une nouvelle version, une troisième personne. "Cette nouvelle version va bien sûr être vérifiée par le juge d'instruction", souligne le procureur.
Le jeune homme a été incarcéré provisoirement en attendant le débat sur sa détention provisoire avec le Juge des libertés qui aura lieu mardi.

Le jeune homme avait été placé en garde à vue jeudi après la découverte par la police des corps de sa mère, âgée de 38 ans, et de sa petite amie, âgée de 18 ans, dans une maison de Montauban. La mère gisait au rez-de-chaussée et présentait une plaie par arme à feu au niveau du cou, ainsi que de nombreuses plaies par coups de couteau. Le corps de la jeune femme était au premier étage, morte par arme à feu.

Le jeune homme a donné l'alerte

C'est le jeune homme, lui-même blessé par arme à feu à la main, qui avait donné l'alerte jeudi vers 4 heures. Il avait prévenu les voisins mais leur avait affirmé qu'une tierce personne s'était introduite dans la maison, avait tué sa mère et "était" à ce moment là avec sa petite amie. Un proche de la mère, son compagnon selon la presse locale, incapable de fournir des explication cohérentes sur sa présence sur les lieux où il était arrivé en état d'ébriété et alors que ceux-ci étaient bouclés par les enquêteurs, avait lui aussi été interpellé. Sa garde à vue avait finalement été levée.

En 2018, 121 femmes ont été tuées lors de violences conjugales, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.