Le déconfinement, prévu le 11 mai, approche. Et avec la réouverture de certaines entreprises et commerces, se pose la question des transports en commun en Ile-de-France. La région compte 12 millions d’habitants, et environ 9,5 millions de déplacements chaque jour. Dans ce contexte difficile d’éviter les métros et les trains bondés, pouvant être source de transmission du coronavirus. "A partir du 11 mai, on ne se déplacera pas comme on se déplaçait avant le confinement", alerte Grégoire de Lasteyrie, administrateur chez Ile de France mobilités (autorité de transport francilien), maire de Palaiseau et délégué spécial aux nouvelles mobilités à la région Ile-de-France.
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Une charte signée par les entreprises
"Les capacités d’emport des rames, des bus, des RER vont être sensiblement réduites", ajoute-t-il. "On sait déjà que la SNCF et la RATP ne seront pas à 100% de leurs capacités dès le 11 mai."
Les voyageurs devront porter un masque dans les transports, sous peine d'une amende, et respecter des mesures de distanciations physiques. Pour y parvenir, la Région mise sur une charte signée par les entreprises franciliennes. Ces dernières s'engagent à maintenir le télétravail lorsque c'est possible, ou encore à aménager les horaires de leurs salariés pour permettre de fluidifier le trafic dans les transports.
Aller plus loin avec une attestation de l'employeur ?
La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, plaidait également dans un entretien au Journal du dimanche pour une attestation de travail avec horaires d'embauche dans les transports. "Un moyen de lisser les horaires", encourage Grégoire de Lasteyrie.
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En revanche, hors de questions de fermer des stations pour éviter les effets de foule. "Je pense que ce serait incompréhensible", ajoute le délégué aux nouvelles mobilités. "Notre demande c’est qu’il n’y ait aucune station fermée à partir du 11 mai".
Privilégier les mobilités douces
Enfin, dernière piste pour désengorger les réseaux de transport : les mobilités douces. Des pistes cyclables temporaires, installées en concertation avec les collectivités territoriales, devraient permettre d'accueillir les nouveaux adeptes du vélo. En plus de la rue de Rivoli, annoncée la semaine dernière à l'AFP par Anne Hidalgo, la maire de Paris, environ 50 km de voies, d'habitude réservées aux voitures, seront consacrées aux cyclistes.
"On souhaite pouvoir doubler le nombre de cyclistes en Ile-de-France à partir du 11 mai", affirme Grégoire de Lasteyrie, qui rappelle que la Région finance 500 euros pour l'achat d'un vélo électrique.