Minée par son alcoolisme, Elizabeth est retournée en cure après avoir craqué en soirée

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Gauthier Delomez
Il y a quelques jours, Elizabeth est retournée en cure de désintoxication après de premiers passages. Au micro de Yann Moix dans la Libre antenne d'Europe 1, l'auditrice de 42 ans explique avoir craqué après six mois d'abstinence, et raconte son combat contre l'alcool.

>> Tous les soirs dans la Libre Antenne d'Europe 1, les auditeurs se confient et témoignent. Une difficulté, une mauvaise passe ou un moment de bonheur, notre Libre antenne est avant tout la vôtre. Au micro de Yann Moix ce soir-là, Elizabeth donne des nouvelles de ses problèmes d'alcool. À 42 ans, l'auditrice est récemment retournée en cure de désintoxication à cause d'une nouvelle rechute.

Une rechute lors d'une soirée

"Ça va moyennement bien. J'ai rechuté il y a deux semaines, donc je suis de nouveau en cure. Je ne vois pas ça comme un enfer, il faut tenir bon, mais c'est vrai que ça n'a pas toujours été le cas. Ça devient long parfois de se voir chuter, revenir, rechuter, revenir...", avance Elizabeth, minée par des problèmes d'alcool. Dans la Libre antenne - weekend d'Europe 1, elle explique qu'elle ne prend de cachet face à son alcoolisme.

Alors abstinente depuis six mois, l'auditrice évoque auprès de Yann Moix avoir rechuté "tout bêtement lors d'un ballet dans une soirée". "J'ai bu un verre de vin là-bas. C'était social on va dire, ce n'était jamais arrivé", souffle Elizabeth, qui dit tout de même avoir "pris les devants". "J'ai bu trois jours, et ensuite j'ai directement demandé à être internée. J'ai eu de la chance parce que les délais en Belgique sont plus courts, et on m'a fait rentrer de suite."

"On sait qu'en prenant un verre, ce ne sera pas le dernier"

L'auditrice concède que de rechuter après une longue période sans avoir bu une goutte d'alcool "est très frustrant". "On sait en plus qu'en prenant un verre, ce ne sera pas le dernier. Je sais que si j'en prends un, j'en prendrai plusieurs, pas le soir-même mais sur les jours à venir. Et pourtant, je ne recherche pas l'ivresse, donc pour boire le moins possible, je coupe mon vin à l'eau pour ne pas trop boire d'alcool", détaille Elizabeth. Consciente que cela ne réduit pas la quantité d'alcool ingurgitée, l'auditrice affirme que cela lui permet de boire deux verres au lieu de quatre par exemple. C'est juste retarder un tout petit peu le moment avant de rentrer en hospitalisation", dit-elle, fataliste.

En cure, Elizabeth souhaite travailler sur ses mauvaises habitudes avec une psychologue. Elle détaille : "À la maison, je n'arrive pas à me retenir quand j'ai rechuté, et je n'arrive pas à me dire 'ce n'est pas grave, maintenant je ne rebois plus'".

De lourds problèmes d'alcool depuis dix ans

C'est à peu près à l'âge de 32 ans que l'auditrice raconte être tombée dans le piège de l'alcool. "C'était une bouteille de temps en temps, mais c'était tout à fait vivable. Je savais aller travailler", souligne-t-elle, ajoutant que "très jeune", elle avait également pris des drogues dures (cocaïne, LSD), précisément entre ses 14 et ses 18 ans. "J'ai un terrain pathologique", reconnaît l'auditrice, mentionnant pourtant qu'elle n'était pas issue d'une famille confrontée à l'alcoolisme.

Le but de l'appel d'Elizabeth est de sensibiliser aux problèmes autour de l'alcool, "et de dire que malgré tout, en cure, je ne me porte pas mal. Les choses se passent bien, ça avance", se réjouit-elle, affirmant pouvoir compter sur son mari à ses côtés. "J'ai pu rentrer aujourd'hui, c'est d'autant plus agréable. Et les nouvelles sont quand même bonnes : chaque cure est un petit pas vers l'avenir", tient à positiver Elizabeth, qui tente coûte que coûte de sortir de l'alcoolisme.