Marina réserviste (1280x640) 1:22
  • Copié
M.S.
Cette étudiante de 22 ans, qui se dit "patriote", a décidé de consacrer une partie de son temps à l'armée.
INTERVIEW

"J’ai toujours eu cette intime conviction de vouloir servir mon pays. Je me sens vraiment patriote pour mon pays, pour ma Nation, pour mon drapeau." Marina, 22 ans, partage son temps entre ses études à Sciences Po et l’armée, où est elle est réserviste. Elle a fait ce choix, il y a quatre ans, bien avant les attentats qu’a connus la France en 2015… Et ces derniers n’ont fait que renforcer son choix.

Les réservistes, qui effectuent diverses missions au cours de l’année en parallèle de leur vie professionnelle, vont être amenés à prendre de l’importance au sein de l’armée. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé jeudi que leur nombre allait augmenter d’un tiers - ils sont 28.000 aujourd’hui - au cours des trois prochaines années. Son idée est d’alléger l’armée, à la fois largement mobilisée en France depuis les attentats et sur les théâtres d’opérations extérieures.

"Vivre deux vies en une seule". Pourquoi Marina a-t-elle choisi d’être réserviste, au lieu d’entrer à plein temps dans l’armée ? Parce que c’est "le bon compromis pour pouvoir vivre deux vies en une seule", entre l’armée et la société civile. Elle a un week-end d’instruction par mois et est affectée à des missions opérationnelles de deux semaines chacune, et ce plusieurs fois par an. Après les attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Casher, la jeune femme a été déployée sur plusieurs missions, dont une garde dépôt à Miramas, dans les Bouches-du-Rhône. Une expérience de surveillance difficile, mais qui n’a pas entamé son enthousiasme : "C’est une semaine non-stop, on le fait 24 heures sur 24. Mais je ne m’ennuie jamais à le faire, ça fait partie du métier". Et l’étudiante de conclure : "Mon engagement suscite un engouement très profond dans les rangs de la fac".