Manifestations du 18 septembre : près d'un million de personnes attendues dans la rue, les policiers redoutent l'action des casseurs
La mobilisation de ce jeudi 18 septembre s'annonce particulièrement suivie. Des centaines de milliers de personnes sont attendues dans les rues des villes de France toute la journée, faisant craindre plusieurs débordements, notamment dans l'Ouest du pays, mais aussi à Paris, où les commerces se barricadent.
La mobilisation s'annonce particulièrement suivie. Ce jeudi 18 septembre, des centaines de milliers de personnes sont attendues dans les rues à l'appel des syndicats, pour dénoncer notamment les mesures d'économies voulues par l'État. Les cortèges seront importants à Paris, mais aussi dans de nombreuses grandes villes de province.
Des policiers qui redoutent des débordements
Dans la capitale, le préfet Laurent Nuñez craint plusieurs débordements, et appelle les commercants à se barricader et à fermer leurs magasins. À Paris, la mobilisation débutera à 14 heures, et prendra la direction de Nation depuis la place de la Bastille.
Avant cela, les policiers seront très vigilants concernant les manifestations à Rennes et à Nantes, ville déjà théâtre de violence la semaine dernière. Les risques de débordement pour cette journée concernent de toute façon toute la France, préviennent les policier, avec certains cortèges qui partiront dès ce matin à partir de 10 heures à Clermont, Montpellier ou encore sur le vieux port à Marseille. Des manifestations nombreuses qui font craindre aux forces de l'ordre la présence d'éléments violents.
Des commerces qui se barricadent
"Plus on aura de monde dans les cortèges, plus ce sera facile pour eux. Donc évidemment, les cibles classiques que l'on a à craindre pour cette journée sont les banques, les fast-foods, les services publics, le mobilier urbain et évidemment, ils s'emprendront physiquement aux policiers qui interviendront pour mettre fin à ces dégradations", déplore David Leyraud, superviseur national du syndicat Alliance Police.
Conséquence dans plusieurs villes, de nombreux commerces ont commencé à se barricader depuis les premières heures de la journée. Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau prévenu qu'aucune dégradation de bâtiments publics ou emblématiques ne serait tolérée.