Des images des heurts en marge de la manifestation des soignants, aux Invalides, mardi à Paris. 1:28
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Marion Dubreuil, édité par , modifié à
Mardi, en marge de la manifestation des soignants, aux Invalides, à Paris, une infirmière a été interpellée, placée en garde à vue, et libérée depuis avec une convocation pour le tribunal. Les images montrant son arrestation, sur lesquelles on voit l'infirmière le visage en sang, sont devenues virales. Mais que s'est-il vraiment passé ? 

Les images sont devenues virales : on y voit une femme en blouse blanche, Farida, infirmière de 52 ans, le visage en sang, embarquée par des policiers. La scène se déroule mardi sur l'esplanade des Invalides, à Paris, après que la manifestation des soignants a dégénéré dans Paris. Les députés de la France Insoumise demandent sa libération et la CGT Val de Marne a appelé à un rassemblement à 16h pour demander sa libération sans poursuites devant le commissariat du 7e arrondissement de Paris, où elle était en garde à vue. Mais que s'est-il vraiment passé lors de son interpellation ?

D'après plusieurs vidéos amateurs, cette infirmière a d'abord été isolée des autres manifestants, tirée par la sangle de son sac à dos par un policier. La quinquagénaire est ensuite maintenue au sol par plusieurs agents accroupis. La scène dure deux minutes. On l'entend crier à plusieurs reprises : "Je fais de l'asthme, je veux ma ventoline s'il vous plaît".

Sans obtenir de réaction immédiate des fonctionnaires de police.. Elle est ensuite menottée et conduite, le front en sang, au pas de course, vers le commissariat du 7e arrondissement parisien, tout proche, en vue de sa prise en charge et de son placement en garde à vue.

Un policier va déposer plainte contre l'infirmière 

Quelques minutes avant, comme en témoignent des images de BFMTV et d'autres vidéos amateurs publiées sur les réseaux sociaux, on voit cette même infirmière jeter à plusieurs reprises des projectiles en direction de force de l'ordre et leur faire des doigts d'honneur. C'est d'ailleurs ce qui a justifié son interpellation pour outrage, rébellion et violence envers les forces de l'ordre.

D’après son avocat qu’Europe 1 a pu joindre, la quinquagénaire reconnait les faits d’'"outrage et jet de projectiles sur les forces de l'ordre". Elle explique avoir craqué, notamment à cause de conditions de travail très difficiles qui n’ont pas changé depuis la crise du Covid-19. Un policier en responsabilité lors de cette opération de maintien de l’ordre va déposer plainte contre cette infirmière.

À l'issue de sa garde à vue, elle a été convoquée devant le tribunal correctionnel pour des faits d'outrages sur personne dépositaire de l'autorité publique, rébellion et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique sans ITT. L'audience doit se tenir le 25 septembre prochain à 9 heures.