Jean-Claude Delage
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C.P. , modifié à
Les policiers investissent la place de la République à Paris, mercredi. Leur objectif : dénoncer la haine anti-flic et demander encore plus de fermeté du gouvernement. 
INTERVIEW

La place de la République, investie par le mouvement "Nuit debout" depuis maintenant presque deux mois, a symboliquement été choisie mercredi par les policiers pour manifester. Alors que, selon un sondage Odoxa paru mercredi, 82% des Français ont une bonne opinion de la police, "l’idée de la manifestation est de passer de 82% à 100% de bonnes opinions", explique sur Europe 1, Jean-Claude Delage, le secrétaire général du syndicat Alliance Police, l’un des initiateurs de ce rassemblement policier. "Et il y a aussi 91% de la population qui dit comprendre notre exaspération et notre ras-le-bol, donc cette manifestation est utile pour montrer que nous soutenons nos collègues sur le terrain", ajoute t-il.

"Encore plus de fermeté". C’est donc une manifestation contre la haine et la violence dont les policiers se disent victimes. D'ailleurs, plus de 350 membres des forces de l’ordre ont été blessés lors des manifestations contre la loi Travail. Pour Jean-Claude Delage, l'objectif de la manifestation est donc "de demander au gouvernement encore plus de fermeté et de force dans les condamnations des exactions qui sont commises à l’encontre des policiers. Nous allons également demander à la population qui sera présente à Paris et sur l’ensemble du territoire national de soutenir cette police par le biais de pétition et par le biais d’une présence à nos côtés sur la voie publique. C’est la première fois que la police descend dans la rue pour dire ‘stop à la haine anti-flic’ et c’est très important". 

"Il y a encore des choses à faire". Alors que mardi sur Europe 1, le président de la République a apporté son soutien aux forces de l'ordre, victime des casseurs, Jean-Claude Delage estime que le gouvernement doit aller encore plus loin. "Je me réjouis que le président de la République, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve aient un discours de fermeté. Et s’ils peuvent faire un peu plus et aller en justice pour faire cesser par exemple l’affichage scandaleux de la CGT qui dénonce des violences policières, ce serait bien. Il y a encore des choses à faire", a-t-il ainsi affirmé avant d'ajouter que, "nous avons besoin d’être soutenus face à des casseurs ou des ultra-radicaux qui ne pensent qu’à déstabiliser l’état de droit, d'autant que le pays a besoin de nous car nous pourrons peut-être à nouveau être touché demain par des actes terroristes".