Nuit debout s'internationalise et célèbre les "indignés"

Nuit debout
© Geoffroy Van der Hasselt / AFP
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G.S. avec Martin Fenau et AFP , modifié à
"Plus de 130 villes dans 28 pays ont répondu à l'appel" d'une Nuit debout internationale, assurent les organisateurs. 

Les partisans de Nuit debout sont de nouveaux rassemblés dimanche, à Paris, place de la République, à l'occasion du cinquième anniversaire du mouvement des indignés en Espagne. Cela fait un mois que les "noctambules" parisiens préparent l’événement. Par des contacts via les réseaux sociaux, les organisateurs ont réussi à faire venir des militants de plusieurs pays ou à les convaincre d'initier le mouvement chez eux.

"On a les mêmes problèmes". "Petit à petit est venue l'idée de faire une mobilisation internationale pour permettre à d'autres citoyens dans d'autres pays de se mobiliser aussi et de faire leur propre Nuit debout", raconte Marion, l'une des organisatrices, au micro d'Europe 1. "Plus de 130 villes dans 28 pays ont répondu à l'appel. L'idée, c'est que dans la tête de chacun, il y ait cette internationalisation. Tous les sujets que l'on traite ici à Paris, ils sont traités dans le monde entier. On a les mêmes problèmes", poursuit-elle.

>> À Madrid, sur la Puerta del Sol, on célébrait aussi l'anniversaire des indignés :

 

JAVIER SORIANO / AFP

"Il y a plein de gens qui se sentent opprimés partout dans le monde, dans des systèmes qui se disent démocratiques et qui ne le sont pas. C'est une dénonciation de l'oligarchie mondiale, du marché capitaliste. Et c'est très important de montrer que ce n'est pas qu'une lutte franco-française", renchérit Quentin.

Une campagne contre les marques. Le mouvement, qui a réuni 1.500 personnes dans l'après-midi à Paris, a appelé à une campagne internationale contre les marques. La campagne, baptisée "NOlist", a pour but de cibler une nouvelle marque tous les 15 jours-trois semaines. "On ira vite, on ira loin, ce n'est que le commencement", a assuré un militant, expliquant qu'il s'agit de "créer et animer la 'bourse de la peur'", avec une "liste (de marques) votée en temps réel" par les internautes.

Dans la soirée, les noctambules réunis à Paris vont tenter de communiqué par web cam avec d'autres mouvements à l'étranger, notamment à Quebec et Brazilia.