Manifestation à Paris de plusieurs centaines de motards contre les 80 km/h

Les motards ont bloqué le périphérique parisien dimanche (image d'illustration).
Les motards ont bloqué le périphérique parisien dimanche (image d'illustration). © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Dénonçant une politique "contre les usagers", des motards ont manifesté dimanche à Paris contre l'abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires.

Plusieurs centaines de motards, 700 selon la préfecture, se sont rassemblés dimanche à Paris pour protester contre la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, mesure très controversée qui entrera en vigueur au 1er juillet. Avant de partir en cortège en direction du périphérique parisien, les manifestants, parfois venus en famille, se sont retrouvés devant l'esplanade du château de Vincennes, au milieu de pancartes "Non à la dictature auto-phobe" ou "Motards en colère".

"La priorité c'est l'état des routes". "La limitation à 80 km/h, ça ne marchera pas", a affirmé Jean-Marc Belotti, coordinateur de la Fédération française des motards en colère (FFMC). "Cette politique se fait contre les usagers, or c'est nous qui mourons sur les routes. Il faut investir dans l'éducation pour changer les comportements", a-t-il estimé. Pour Manuel, 47 ans, "l'État devrait avoir d'autres priorités que de baisser la vitesse à 80 km/h. Il se trompe de cible. La priorité devrait être l'état des routes, qui ne sont pas entretenues et qui sont un danger". 

Les motards ont bloqué une partie du périphérique parisien dimanche : 

Une mesure controversée. Plusieurs milliers de motards et d'automobilistes "en colère" avaient une nouvelle fois manifesté samedi dans plusieurs villes de France. Le gouvernement a annoncé début janvier la réduction de 90 km/h à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les 400.000 km de routes secondaires à double sens sans séparateur central. Selon lui, ces routes ont concentré 55% des accidents mortels en 2016. Durant son interview de jeudi sur TF1, Emmanuel Macron a défendu cette disposition très critiquée : disant entendre les "énervements", le chef de l'État a expliqué qu'au terme de deux ans d'expérimentation, la mesure serait abandonnée si elle n'avait "pas d'efficacité" reconnue.