Maltraitance en Ehpad : l’horreur vécue par une octogénaire atteinte de la maladie d’Alzheimer, retrouvée avec des hématomes et fractures
C'est un véritable enfer qu'a vécu une pensionnaire d'un Ehpad de Martigues, près de Marseille. Prévenu par l'établissement, la famille va retrouver l'octogénaire dans un service d'urgence, avec de lourdes blessures. Problème, la retraitée est grabataire et atteinte de la maladie d'Alzheimer et ne peut rien leur expliquer. Les proches dénoncent une grave négligence.
Une situation d'horreur qui témoigne du calvaire que peuvent ressentir les pensionnaires d'Ehpad. La famille d'une octogénaire s'est ainsi retrouvée en état de sidération après avoir découvert la femme couverte de blessures, en l'occurrence, des hématomes et des fractures.
Les personnes ont retrouvé cette résidente d'un établissement de la ville de Martigues, près de Marseille (Bouches-du-Rhône) dans un service d'urgence après avoir été prévenues par le personnel.
Des images de vidéosurveillance accablantes
"Nous avons des photos qui démontrent l'état pitoyable dans lequel se trouvait cette dame. Elle avait des fractures, des hématomes aux yeux, au nez et des œdèmes à l'avant-bras", a précisé l'avocate de la famille, Pascale Allouche-Campana.
Contactée par téléphone, la famille de la retraitée ne cache pas sa colère et son incompréhension. Mais leur persévérance va tout de même leur permettre de se procurer les images de vidéosurveillance du couloir de l'établissement. Des images qui seraient accablantes, selon Me Pascale Allouche-Campana.
"Madame Sanchez rentre dans la chambre sur son fauteuil à 18h30. L'aide-soignante ressort, elle est restée vraisemblablement trois minutes. Elle a été laissée dans la chambre, on l'a oublié. Dans la nuit, personne n'a été voir ce qui s'était passée. Et le lendemain matin, les infirmières rentrent dans la chambre et ressortent en se tenant le visage tant la vision devait être apocalyptique", décrit-elle.
Le silence de l'établissement
Et depuis, la retraitée a été prise en charge dans un établissement hospitalier. La famille a lancé un appel à témoins pour étoffer son dossier.
La communication avec la direction de l'Ehpad serait au point mort, mais des signalements ont tout de même été transmis à l'Agence régionale de santé et au procureur de la République.