Emmanuel Macron a été giflé mardi par un homme de 28 ans. 1:06
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Romane Hocquet et Marion Dubreuil, édité par Antoine Terrel , modifié à
Au lendemain de la gifle adressée à Emmanuel Macron dans la Drôme, son agresseur est toujours en garde à vue pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique. Il risque au minimum 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende, explique à Europe 1 la présidente de l'Union syndicale des magistrats. 

Au lendemain de l'incident qui a provoqué une indignation unanime dans la classe politique, l'enquête se poursuit. Deux hommes de 28 ans, dont celui qui a giflé le président de la République Emmanuel Macron, sont actuellement en garde à vue. Les motivations de l'agresseur, Damien T, inconnu de la justice mais décrit comme un fan d'histoire médiévale suivant l'extrême droite royaliste sur les réseaux, restent encore floues. Mais ce dernier risque en tout cas jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et et 45.000 euros d'amende. 

Les enquêteurs devront notamment déterminer si l'agression était préparée ou d'opportunité. Sa garde à vue pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique peut être prolongée jusqu'à jeudi midi. Selon nos informations, un exemplaire de Mein Kampf a été retrouvé chez l'homme qui a filmé la scène, ainsi qu'une carabiné - détenue légalement -, une épée et une dague médiévale.

"Pas d'infraction spécifique pour le président"

Interrogée par Europe 1, Céline Parisot, présidente de l'Union syndicale des magistrats, donne quelques détails quant à la peine encourue par l'agresseur. "Au minimum, il risque 3 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende", explique-t-elle, "car même si les violences n'ont pas forcément de conséquences physiques sur la personne d'Emmanuel Macron, ce sont des violences contre une personne dépositaire de l'autorité publique dans le cadre de l'exercice de ses fonctions."

En revanche, précise-t-elle, "il n'y a pas d'infraction spécifique pour le président de la République, le Premier ministre, où des personnages comme ça". Bien sûr, ajoute-t-elle, "le fait que ce soit une infraction contre le Président, ça reste très exceptionnel". Et de conclure : "C'est relativement marginal, ça fait partie des éléments qui vont être pris en compte, mais ce n'est pas un élément très dominant par rapport aux autres."