Lycéen tué aux Lilas : trois adolescents écroués pour "assassinat"

Le jeune Kewi a été tué pendant un cours d'EPS au stade Jean-Jaurés, aux Lilas.
Le jeune Kewi a été tué pendant un cours d'EPS au stade Jean-Jaurés, aux Lilas. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP
Les trois adolescents, âgés de 14 et 15 ans, avaient été mis en examen dimanche après la mort d'un lycéen de 15 ans, poignardé début octobre en plein cours d'EPS. 

Trois adolescents ont été placés en détention provisoire mercredi pour "assassinat en bande organisée" après la mort de Kewi, un lycéen de 15 ans, poignardé aux Lilas la semaine dernière. Les trois adolescents, âgés de 14 et 15 ans, avaient été mis en examen dimanche, mais avaient demandé un délai pour préparer leur défense concernant leur placement en détention provisoire. Kewi avait été mortellement poignardé le 4 octobre, à l'entrée du stade municipal des Lilas, en Seine-Saint-Denis, sous les yeux d'élèves en cours d'EPS.  La victime, originaire de la ville voisine du Pré-Saint-Gervais et scolarisée à Aubervilliers, se trouvait dans un groupe de quatre jeunes auquel en voulaient les trois mis en cause dans un contexte de "conflit entre quartiers", selon une autre source proche. 

"Le placement en détention de mon client, qui a 15 ans et n'a aucune mention à son casier judiciaire, est clairement motivé par le contexte de rivalité de bandes", a déclaré à l'AFP, Antoine Van Rie, l'avocat du principal suspect, soupçonné d'avoir porté les coups de couteau mortel. 

Les enseignants dénoncent une insécurité persistante

Mardi, la quasi-totalité des enseignants du collège Marie-Curie et du lycée Paul-Robert, voisins des lieux de l'agression, ont cessé le travail après la découverte d'un couteau à proximité du collège. Des personnels du collège devaient être reçus mercredi par des représentants de l'Education nationale. Dans un communiqué, les enseignants de Paul-Robert ont réclamé "la sécurisation des installations sportives" ou encore "le classement d'urgence de leur lycée en zone prévention violence". Ils dénoncent une insécurité persistante, un an après la mort d'un autre jeune, un collégien de 13 ans, mort aux Lilas, après une rixe entre jeunes de quatre communes voisines.