Assemblée nationale 1:33
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Alexandre Chauveau , modifié à
L'Assemblée nationale commence lundi l'examen d'une sensible proposition de loi anti-squat, qui pourrait être adoptée avec les voix des députés LR et RN, et malgré l'opposition de la gauche et des associations. Il prévoit notamment d'alourdir les sanctions contre les auteurs du délit.

L'Assemblée nationale examine une proposition de loi anti-squat. Une série de mesures qui visent à durcir les sanctions à l'encontre des squatteurs et ainsi répondre au sentiment d'injustice subi par les propriétaires qui n'arrivent plus à mettre la main sur leur bien. D'autres dispositions concernent également les impayés locatifs. Le texte prévoit notamment de raccourcir les délais de procédure en vue d'une expulsion. S'il est adopté, ce texte de loi triplera les sanctions, avec trois ans de prison au lieu d'un seul et une amende de 45.000 euros au lieu de 15.000 euros.

Une alliance entre la majorité et la droite ?

Les associations de droit au logement dénoncent une loi antisociale qui "criminalise les précaires". Un argument repris par une partie de la Nupes, chez les Verts ou à la France insoumise. Cette dernière pourrait, en guise de réponse à l'attitude de la majorité la semaine dernière sur la réintégration des soignants non-vaccinés, faire de l'obstruction et donc déposer des dizaines d'amendements pour ralentir, voire bloquer la tenue des débats.

En commission, la proposition a été amendée puis votée par les Républicains, ce qui alimente dans les couloirs de l'Assemblée l'idée d'une alliance entre la majorité et la droite. Une alliance souhaitée publiquement par Emmanuel Macron le mois dernier, a minima sur les textes principaux du quinquennat.