Jean Todt, le président de la fédération internationale de l'automobile et envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière était l'invité de Nikos Aliagas jeudi. 2:29
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Clémence Olivier , modifié à
Pour le président de la fédération internationale de l'automobile et envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière, limiter la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires est une bonne chose, estime-t-il jeudi au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1.
INTERVIEW

"Je suis favorable à tout ce qui peut réduire le nombre de victimes sur les routes". Invité jeudi au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1, Jean Todt, le président de la fédération internationale de l'automobile et envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière, a estimé que l'instauration de la limitation à 80km/h sur les routes secondaires l'été dernier était une bonne chose.

"La France a fait un très bon travail", insiste Jean Todt, alors que le gouvernement a décidé  il y a quelques semaines d'assouplir cette mesure qui avait provoqué la colère des automobilistes. Les conseils départementaux pourront désormais choisir de rétablir ou non la vitesse à 90km/h sur ces axes routiers.

"La vitesse a un rôle essentiel dans le nombre de morts"

"On sait que la vitesse a un rôle essentiel dans le nombre de morts. En 2018, 3.248 morts ont été enregistrés sur les routes de France, contre 18.000 il y a 45 ans avec trois fois moins de véhicules", rappelle Jean Todt. "Malheureusement dans le monde, il y a 1,35 million de morts par an, 50 millions de blessés. C'est la cause numéro 1 de mort pour les jeunes entre 14 et 29 ans. C'est un fléau".

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

La situation est d'autant plus intolérable pour le secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière que des solutions existent pour éviter les drames. Cela passe par "l'éducation, l'application des lois, la qualité des routes, la qualité des véhicules et la qualité des secours", souligne-t-il. "Il y a des choses très simples qui sont mises en oeuvre en France, comme le port de la ceinture pour tous les passagers de la voiture, le casque, la réduction de la vitesse, mais aussi l'interdiction de l'utilisation du téléphone au volant…"

Selon une étude Axa Prévention publiée mercredi, les automobilistes font aujourd'hui attention aux grands excès de vitesse et à la forte alcoolémie mais ils n'arrivent pas à se passer de leur téléphone, devenu un "fléau" sur les routes en quinze ans.