Lignes d’écoute, plateformes, assistance aux familles… Pour aider les français juifs et musulmans, tout est prévu, pour les chrétiens, rien du tout !
En forte hausse, les actes anti-chrétiens inquiètent en France. 86 sénateurs appellent à renforcer la protection de la liberté de culte, alors que fidèles et prêtres se disent insuffisamment soutenus. L’association ADVAAC (association de défense des victimes d’actes anti-chrétiens) réclame un dispositif national d’alerte.
La multiplication des actes anti-chrétiens a fait réagir les sénateurs. 86 d'entre eux ont signé une tribune pour demander des mesures pour garantir la liberté de culte de chaque citoyen français. Vols, tags, incendies, les églises sont prises pour cible.
Durant les 5 premiers mois de l’année, 322 actes anti-chrétiens ont été recensés en France, soit une hausse de 13% par rapport à la même période en 2024. Les agressions contre les chrétiens en France ont presque doublé en un an. Les fidèles et les prêtres aimeraient être plus soutenus par le gouvernement.
Face à la multiplication des actes-anti chrétiens, les croyants se sentent particulièrement démunis. L’initiative d’une partie des sénateurs est saluée par Monseigneur Patrick Chauvet. Le recteur de l’église de la Madeleine à Paris a dû faire face récemment à des manifestants pro-palestiniens.
"J’ai été envahi par des personnes pour la cause de Gaza qui ont perturbé une messe, l’Eucharistie, en août. L’Église, c’est la maison de Dieu donc de la paix. La tribune des sénateurs est donc tout à fait fondée et ça peut faire avancer les choses. Il faut recenser ces actes, car tous les prêtres ne vont pas déposer plainte au commissariat. Il faut être prudent, fermer nos églises, fermer le Saint-Sacrement à clef dans la sacristie", souligne Mgr Patrick Chauvet.
Une seule association en France pour accompagner les chrétiens agressés
En France, il n’existe pour le moment qu’une seule association qui accompagne les croyants menacés ou agressés en raison de leur foi en Jésus-Christ. Il s’agit de l’ADVAAC (association de défense des victimes d’actes anti-chrétiens).
Son président Thomas Menestrier demande à l’ensemble des parlementaires de se pencher sur le sujet : "Toute la classe politique devrait s’emparer de ce problème. C’est vrai qu’on ferme plus volontiers les yeux sur les actes que l’on qualifie anti-chrétiens que sur les comportements qui visent nos amis juifs ou nos amis musulmans. Toutes les religions doivent être protégées et on doit apporter des réponses à tous les croyants qui n’arrivent pas à vivre paisiblement leur foi. Ça passe par de la pédagogie en collaborant avec les autorités et les associations."
Comme les 86 sénateurs, l’association ADVAAC demande la mise en place d’un dispositif national de signalement et d’accompagnement des victimes d’actes anti-chrétiens accessibles au grand public avec des numéros d’alertes.