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Mélanie Nunes et R.Da.
De nombreuses victimes de l'attaque terroriste du Bataclan, le 13 novembre 2015, attendent toujours d'être indemnisées huit mois plus tard.

Près de huit mois après les attaques terroristes les plus meurtrières qu’ait jamais connues la France, la commission d’enquête parlementaire rend son rapport sur le sujet. La lourdeur des démarches administratives a notamment été mise en avant par les parlementaires. Les jeunes victimes sont dépassées par un parcours administratif long et compliqué.

Un parcours du combattant. Une vingtaine de blessés du Bataclan sont toujours à l’hôpital. Entre les dossiers à envoyer et les remboursements médicaux qui tardent, ils ont jusqu’à vingt-cinq démarches différentes à suivre. Certains ont perdu leur emploi, d’autres ont besoin d’un logement adapté à leurs blessures car ils ont été amputés d’un bras ou d’une jambe, et la plupart ont des problèmes de concentration. Aujourd’hui, ils se sentent en colère.

Continuer à se battre. "Ils sont touchés dans leur chair, et en plus ils doivent continuer à se battre. Mais ils n’ont pas la force de se battre", explique Patricia, mère d’une victime. "Lorsque vous êtes handicapés, que vous avez été amputé […], vous devez avoir le statut d’handicapé d’emblée. Ils sont mutilés à vie… Il devrait y avoir un parcours unique et ne pas être obligé de s’adresser à je ne sais combien d’organismes. Ils ont besoin qu’on leur facilite la vie, qu’on les aide et qu’on les soutienne".

Les délais d’attente s’expliquent notamment par le nombre de dossiers ; il y a près de 2.200 victimes du Bataclan qui ont droit à des indemnisations. En conséquence l’expertise médicale, unique pour chaque cas, prend beaucoup de temps.