Médecin 1:07
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Maud Descamps, avec AFP, édité par Mathilde Durand , modifié à
"ON EST SUR DES AUGMENTATIONS TRÈS SIGNIFICATIVES QUI SE TRADUISENT PAR DES RENONCEMENTS À SE SOIGNER - Les tarifs des complémentaires santé sont en hausse en 2020, d'après l'association de consommateurs UFC-Que Choisir. L'inflation médiane est estimée à 5%. Mais l'association observe de grandes disparités : si certains organismes n'augmentent leurs tarifs que de 3%, d'autres ont explosé : jusqu'à 12% pour Swiss Life, par exemple.  

Les tarifs des complémentaires santé sont en hausse "massive" en 2020, affirme mercredi l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui pointe "une inflation médiane de 5%". L’association a analysé près de 500 contrats émanant de 86 organismes différents. Et le constat est sans appel : l’UFC Que Choisir s’inquiète d’une très forte inflation des tarifs pratiqués. "On en arrive à un surcoût sur l’année supérieur à 80 euros dans un cas sur deux, supérieur à 150 euros dans un cas sur cinq", précise Mathieu Escot, de l'UFC-Que Choisir. 

Cette flambée des tarifs s’accompagne de grandes disparités entre les organismes :  les tarifs d'Apicil augmentent de 10,7%, ceux de la Macif de 2,7% ou encore la ceux de la Mutuelle Générale de 3,2%. "Certains ressortent à moins 3%, quand d’autres dépassent les 10%, jusqu’à 12% d’augmentation, pour Swiss Life par exemple", ajoute-t-il. 

Un renoncement au soin ou à de bons contrats de complémentaires santé

"On est sur des augmentations très significatives qui se traduisent par des renoncements à se soigner, à s’assurer ou des personnes qui vont troquer leurs bonnes complémentaires santé contre un contrat d’entrée de gamme qui les remboursera beaucoup moins bien", s'inquiète le responsable des études de l'association.

Quelle qu'en soit la cause, cette "inflation galopante" justifie pour l'UFC-Que Choisir d'anticiper la résiliation "à tout moment" des contrats, prévue au plus tard pour le 1er décembre. "Obtenue de haute lutte" l'an dernier au Parlement, cette mesure censée entraîner "une baisse des prix" via une "concurrence ravivée" doit être appliquée "sans attendre", estime l'association, qui demande à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, "de publier au plus tôt le décret" correspondant.