«Je sais que nous devons aller plus loin» : le gouvernement prévoit 1,7 milliard d’euros d’économies en 2025
Ce mercredi 25 juin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, a présenté son plan d'économies face au déficit de la Sécurité sociale. Les mesures reposent notamment sur la "mobilisation d’une réserve de 700 millions d’euros de dépenses" pour l’hôpital et le médico-social.
Les comptes de la Sécurité sociale sont dans le rouge. Le comité de suivi de l’évolution des dépenses de l'Assurance-maladie a alerté sur un risque de dépassement de 1,3 milliard d'euros par rapport à l'objectif fixé pour l'exercice 2025.
La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a donc annoncé des coupes budgétaires immédiates, ce mercredi 25 juin. De son côté, l'Assurance maladie a présenté soixante propositions, comme le déremboursement des cures thermales, pour économiser 4 milliards d'euros sur la santé dès l'année prochaine. Ces prescriptions vont servir au gouvernement pour élaborer le budget.
Un coup de frein au dérapage budgétaire
Auditionnée à l'Assemblée nationale puis au Sénat, Catherine Vautrin a annoncé un coup de rabot sur les dépenses de santé. Au total, 1,7 milliard d'euros d'économies sont prévues pour couvrir le dépassement identifié par le comité d'experts de l'Assurance maladie et anticiper de possibles nouveaux dérapages d'ici la fin de l'année 2025.
Parmi les mesures de freinage, 700 millions d'euros seront puisés dans une réserve pour l'hôpital et le médico-social. 500 millions d'euros d'économies sont prévues sur les médicaments. La ministre annonce aussi 100 millions d'euros d' économies sur les indemnités journalières pour arrêt maladie. Un poste de dépenses que Catherine Vautrin surveille de près.
"Nous allons avoir une action auprès des principaux prescripteurs d'arrêt de travail. Nous avons une action auprès des assurés. Je sais que nous devons aller plus loin. La croissance des indemnités journalières n'est pas sous contrôle", a-t-elle assuré. La trajectoire des dépenses de transports sanitaires est, elle aussi, hors de contrôle et a bondi de 45% depuis 2019. Malgré la fronde des taxis, la nouvelle convention tarifaire censée dégager 150 millions d'euros d'économie entrera bien en vigueur le 1er octobre.