Les retraités de nouveau mobilisés pour une revalorisation de leurs pensions

Thomas SAMSON / AFP
Les retraités se sont déjà mobilisés à plusieurs reprises depuis le début du quinquennat. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Des retraités se sont mobilisés un peu partout en France pour protester contre l'appauvrissement de leur niveau de vie, selon eux imputable à la politique du gouvernement.

Pour la septième fois depuis l'élection d'Emmanuel Macron, des retraités étaient mobilisés partout en France jeudi afin de réclamer une revalorisation des pensions et interpeller un gouvernement "sourd dingue" à leurs revendications, selon leur intersyndicale.

La suppression de la hausse de la CSG demandée

Composée de neuf organisations et associations de retraités (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA), celle-ci demande également la suppression de la hausse de la CSG, une pension minimum à hauteur du Smic ou encore une "prise en charge de la perte d'autonomie à 100% par la Sécurité sociale". 

À Paris, environ 2.700 personnes, selon la police, ont défilé sous le soleil. Les manifestants, dont certains scandaient "Macron, rends-nous le pognon !", marchaient derrière une banderole proclamant : "Les retraités ne sont pas des nantis, revalorisation des pensions". 

À Marseille, entre un millier de personnes, selon l'AFP, et 3.000 selon les organisateurs, ont défilé dans le calme jeudi matin derrière une banderole proclamant "la pension des retraités n'est pas une allocation familiale mais un droit acquis par le travail". À Bordeaux, la préfecture a recensé 900 manifestants. Dans le cortège étaient présents quelques "gilets jaunes". Graziella Danguy (FSU), elle, est venue dénoncer "l'appauvrissement général des retraités" : "Ce gouvernement ne cesse de baisser le pouvoir d'achat, (…) les retraités sont obligés d'en appeler à leurs enfants ou à d'autres".

Buzyn envisage la réindexation des retraites

Dans le cadre du budget de la Sécurité sociale pour 2019, l'exécutif avait décidé de limiter à 0,3% la revalorisation des retraites en janvier, bien en-deçà de l'inflation qui s'est établie à 1,8% en 2018. Et attisé la colère d'une population déjà échaudée par la hausse de la CSG et un quasi-gel des pensions depuis 2013. Jeudi matin sur LCI, la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, a redit qu'une réindexation des petites retraites sur l'inflation était "sur la table" comme une des réponses possibles au grand débat.