Les forces de l'ordre évacuent les accès de la prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe occupée par les surveillants

évacuation prison Alençon/Condé-sur-Sarthe
Le blocage a été levé vers 7 heures lundi matin. © François Coulon/Europe 1
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avec AFP , modifié à
Lundi, les surveillants réunis devant la prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe dans l'Orne ont été évacués par les forces de l'ordre. 

Les surveillants de la prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe dans l'Orne ont à nouveau bloqué lundi l'établissement où deux gardiens ont été agressés la semaine dernière, avant d'être évacués par les forces de l'ordre, ont indiqué un représentant syndical et la préfecture.

80 à 90 surveillants. A 4 heures du matin, pour le sixième jour depuis l'agression des gardiens par un détenu radicalisé, un piquet de grève était en place devant la prison où s'étaient rassemblés 80 à 90 surveillants, a rapporté Emmanuel Guimaraes, délégué FO pénitentiaire national.

Gaz lacrymogène. Mais le blocage a été levé vers 7 heures avec "l'intervention des forces mobiles pour laisser rentrer la relève des équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris), venues sécuriser l'établissement", a ajouté Emmanuel Guimaraes. "Entre 80 et 90 personnes bloquaient le centre. Un escadron les a poussé pour faire entrer la nourriture" et des médicaments, a indiqué de son côté la préfecture. Les forces de l'ordre ont fait usage de lacrymogène pour repousser les manifestants.

18 rassemblements symboliques. Selon le responsable FO, une centaine de mouvements de surveillants de prison étaient recensés sur tout le territoire, notamment à Rouen, Nantes, Marseille et Nice. "Certains collègues bloquent complètement l'accès de leur prison, certains refusent de reprendre leur service ou reportent leur prise de service", a précisé le délégué syndical. Mais "la situation a été débloquée dans un grand nombre d'établissements", après l'intervention des forces de l'ordre, a-t-il souligné.

"Le recensement de ce matin montre que la mobilisation ne faiblit pas. Il y a un élan de solidarité pour dénoncer les conditions de travail dans les prisons", a ajouté le syndicaliste. Selon la direction de l'administration pénitentiaire à 9 heures il y avait 18 établissements touchés par des rassemblements symboliques, et seulement trois bloqués : Condé-sur-Sarthe, Bois-d'Arcy dans les Yvelines et Draguignan dans le Var.