Le gouvernement souhaite réduire les remboursements de l'Assurance Maladie de 18,5 milliards d'euros à 17 milliards. Et pour parvenir à cette économie, il pourrait bien se pencher sur les médicaments qui coûtent le plus cher à la Sécurité sociale. C'est Le Monde qui révèle mardi la liste des molécules les plus onéreuses pour l'Etat, après analyse d'une base de données.
460 millions d'euros pour un anti-inflammatoire. La Sécurité sociale a déboursé en 2016 2,5 milliards pour rembourser dix médicaments. La plus grosse part revient à l'Humira, qui traite les maladies inflammatoires : 460 millions d'euros à lui tout seul. En cause ? Son coût très élevé : un mois de ce traitement, jugé efficace par les médecins, revient à 815 euros.
Les 10 médicaments qui coûtent le plus cher à la Sécurité sociale :
- Humira, anti-inflammatoire, 460 millions d'euros
- Lucentis, pour la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), 322 millions d'euros,
- Eylea, pour la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), 259 millions d'euros
- Crestor, anticholestérol, 240 millions d'euros
- Enbrel, anti-inflammatoire, 235 millions d'euros
- Lantus, insuline, 225 millions d'euros
- Xarelto, anticoagulant, 216 millions d'euros
- Doliprane, antalgique, 202 millions d'euros
- Glivec, pour des leucémies rares, 190 millions d'euros
- Aranesp insuffisance rénale, 175 millions d'euros
Les génériques boudés. Globalement, les Français utilisent beaucoup d'antidouleurs, notamment l'Efferalgan et le Dafalgan, en plus du Doliprane. En tout, ils coûtent 823 millions d'euros remboursés en 2016. Par ailleurs, les patients consomment assez peu les génériques ou les alternatives des médicaments du Top 10 du Monde alors qu'ils coûtent moins chers.