Il y a un an, le diocèse de Lyon a recruté un responsable de la sécurité. (Illustration) 1:31
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Jean-Luc Boujon (à Lyon) , modifié à
Le diocèse de Lyon est pionnier en la matière : face à l'augmentation des actes de vandalisme, anti-chrétiens ou encore terroristes, il a pris les choses en main et installé plusieurs dispositifs de sécurité. Vidéosurveillance, chaînes d'alerte… les églises veulent se préparer au pire.

Comment sécuriser les églises contre les vols, les actes de vandalisme ou la menace terroriste ? La question se pose, puisque les actes malveillants anti-chrétiens se maintiennent à un niveau assez élevé depuis plusieurs années. Dix-huit par exemple l'an dernier pour le seul diocèse de Lyon et 68 dans toute la Région Auvergne-Rhône-Alpes depuis le début de cette année. Le diocèse de Lyon a donc décidé de relever le niveau de sécurité dans ses églises. 

Vidéosurveillance et balises d'alerte

Première mesure prise par le diocèse de Lyon il y a un an : recruter un responsable de la sécurité. Un tout nouveau poste occupé par un ancien gendarme, Dominique Monnel, qui a dû faire évoluer les mentalités. "Beaucoup de gens pensaient qu'il n'y avait rien à faire, alors qu'il y a énormément à faire. Il faut se préparer."

Par exemple, l'usage de la vidéosurveillance n'est plus tabou : 150 caméras existent, inégalement réparties dans les 550 églises du diocèse. Et depuis peu, Dominique Monnel a même équipé certains sacristains avec des balises. "C'est discret. Elles ont un micro particulier qui leurs permettent de communiquer. Ils peuvent parler, ils savent qu'ils sont entendus et ensuite il y a une chaîne d'alerte qui va appeler la police." 

La mesure a déjà fait ses preuves. "Il y en a une qui a été déclenchée à Nice il y a quelques mois, et le sacristain qui se faisait attaquer par un extrémiste a sorti la balise et l'a montré. Le gars il sait pas trop à quoi il a affaire, il voit un truc qui clignote, alors il est parti", raconte Dominique Monnel. "Grâce à la balise, trois minutes après, l'individu a été interpellé."

Autant de mesures qui doivent permettre de maintenir l'ouverture des églises, explique Monseigneur Olivier de Germay, archevêque de Lyon. "Il ne s'agit pas de transformer nos églises en bunker, ou en musée ou en banque. il faut qu'elles gardent leur vocation, des lieux qui sont ouverts, des lieux de prières, des lieux de célébration tout en préservant la sécurité. Lyon, pionnier en la matière, est donc régulièrement consulté par d'autres diocèses du pays.