Le tueur de Christchurch a fait des dons à Génération identitaire

Brenton Tarrant se serait radicalisé au cours d'un voyage en Europe en 2017.
Brenton Tarrant se serait radicalisé au cours d'un voyage en Europe en 2017. © HANDOUT / AFP
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avec AFP
Selon un quotidien autrichien, le groupuscule français Génération identitaire a reçu quatre donations, pour un montant total de 2.200 euros, de Brenton Tarrant.

L'auteur de la tuerie de Christchurch a effectué en 2017 quatre donations au groupuscule d'extrême droite français Génération identitaire (GI), affirme jeudi le quotidien autrichien Der Standard. Selon le journal, qui cite des sources proches des services de police allemands, l'argent a été versé en quatre virements. Mais le bénéficiaire final de ces donations n'est "pas clair", précise Der Standard, selon lequel il peut s'agir des militants de ce groupe français ou bien d'autres organisations de la mouvance identitaire en Europe.

Les services de renseignement autrichiens sont en possession des mêmes informations, selon le quotidien. Elles émaneraient de l'enquête menée en Nouvelle-Zélande sur les attaques commises le 15 mars par Brenton Tarrant, un suprémaciste blanc australien qui a massacré 50 personnes dans deux mosquées de la ville de Christchurch. Le montant total de ces dons, effectué à l'automne 2017, serait de 2.200 euros, affirme le journal.

Une donation similaire en Autriche

Une donation distincte des précédentes, effectuée par Brenton Tarrant en 2018 au profit du Mouvement identitaire autrichien (IBÖ), a déclenché la semaine dernière une enquête des autorités autrichiennes. Cofondateur et dirigeant de l'IBÖ, l'Autrichien Martin Sellner a reconnu avoir reçu un virement de 1.500 euros de Brenton Tarrant. Mais il a assuré ne pas avoir eu de contact personnel avec l'auteur de la tuerie de Christchurch. L'enquête sur ce dernier a révélé qu'il avait effectué plusieurs séjours en Europe qui ont nourri sa radicalisation et son idéologie raciste.

Le gouvernement autrichien, qui associe le parti conservateur ÖVP et le parti d'extrême droite FPÖ, a indiqué à la suite des révélations de Martin Sellner qu'il n'excluait pas une dissolution du Mouvement identitaire autrichien. De son côté, le gouvernement français a indiqué mercredi qu'il étudiait les moyens de dissoudre Génération identitaire, après notamment une récente action anti-immigration de ses militants sur le toit d'un bâtiment administratif en banlieue parisienne.