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Le Morbihan revient à une vitesse de 90 km/h, sur 8,5% de son réseau seulement, de quoi satisfaire ou perturber les automobilistes

Sandrine Prioul . 1 min

Le Morbihan repasse à 90 km/h sur 8,5 % de son territoire via ses routes départementales, faute de baisse d’accidents à 80km/h. Une décision critiquée pour sa complexité par certains automobilistes. La Ligue de défense des conducteurs plaide pour un retour homogène au 90km/h, pointant surtout l’état des routes.

Si vous prenez la route cet été en Bretagne, gardez un œil sur les panneaux. Dans le Morbihan, la vitesse maximale autorisée repasse à 90 km/h sur son réseau départemental. Une décision locale qui ne fait pas l’unanimité.

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Sur 8,5 % des routes départementales du Morbihan, la limitation passe de 80 à 90 km/h. Une mesure rendue possible depuis 2019, où chaque département peut décider de relever la vitesse sur certaines portions, en fonction des conditions locales. C’est le cas notamment de la départementale 773, longue de 13 kilomètres, où les vacanciers découvrent souvent ce changement sans s’en rendre compte.

Des habitudes de conduite difficiles à changer

“C’est dommage. C’est trop compliqué, trop complexifié. Mais 80 pour tout le monde et puis c’est tout. C’est quoi cette histoire”, réagit une automobiliste, surpris par ce retour au 90 km/h.

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Pour certains conducteurs, cette évolution s’aligne avec la réalité de la route, comme en témoigne une Finistérienne : “On a un peu plus de liberté. Quand on ne connaît pas la route, on se retrouve vite à rouler à 90 sans le vouloir. Ou alors il faut vraiment surveiller constamment son compteur”.

Une sécurité routière à géométrie variable

Pour Alexandra Legendre, de la Ligue de défense des conducteurs, le débat sur la limitation de vitesse masque des problématiques plus profondes. “On voit en vrai qu’il n’y a pas de règles. Des départements où l’accidentalité a augmenté, d’autres où elle a reculé”, observe-t-elle. L’association milite pour un retour généralisé au 90 km/h, avec des ajustements ciblés en fonction des circonstances.

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Plutôt que d’accuser les limitations de vitesse, l’organisation pointe surtout l’état dégradé des routes, jugé bien plus dangereux pour les automobilistes.