Le grand rabbin d'Israël ne veut pas que les juifs renoncent à la kippa

David Lau, grand rabbin d'Israël.
David Lau, grand rabbin d'Israël. © JOHANNES EISELE / AFP
  • Copié
avec AFP
Le grand rabbin d'Israël s'est dit opposé à ce que les juifs européens renoncent à la kippa, contrairement aux recommandations de Zvi Ammar à Marseille.

La polémique se propage jusqu'en terre sainte. Le grand rabbin d'Israël, David Lau, s'est déclaré mercredi opposé à ce que les juifs européens ne portent plus de kippa de crainte d'agressions antisémites, lors d'une rencontre à Bruxelles avec le président du Parlement Européen, Martin Schulz, a indiqué un communiqué.

Débat animé en France.L'attaque lundi à la machette d'un enseignant juif par un adolescent pro-djihadiste à Marseille a lancé en France un vif débat sur le port de la kippa et le sentiment de certains juifs de devoir "se cacher" face à la menace terroriste et antisémite. Le président du consistoire de Marseille, Zvi Ammar, a conseillé mardi aux juifs de la ville de ne plus porter la kippa dans la rue, par sécurité. Mais son appel a été récusé par les principaux représentants du judaïsme français.

Une situation "intolérable". "Le simple fait que nous entendions des voix demandant que les juifs ne portent plus la kippa, le chapeau ou des tsitsit (des franges portées au coin des vêtements par les juifs religieux) pour éviter des agressions traduit une situation devenue tout à fait intolérable", a affirmé le grand rabbin Lau dans un communiqué publié par son porte-parole à Jérusalem. "Le grand rabbin a appelé l'Europe a assurer la sécurité des juifs en Europe à la suite de la multiplication des agressions antisémites (...) La situation des juifs dans une partie des pays européens est devenue intolérable et il faut tout faire pour renforcer leur sécurité personnelle", poursuit le communiqué.

Le rabbin Lau a également exprimé son soutien à la position du grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui a appelé les juifs à continuer à porter la kippa, a ajouté le texte. Sur la même ligne, le président du Conseil représentatif des organisations juives de France, Roger Cukierman, a récusé toute "attitude défaitiste, de renoncement".